S’il y a bien une équipe qui a montré qu’elle disposait de sacrées ressources morales, c’est bien Futsal Flénu. Alors qu’elle s’était déjà retrouvée en N3 tardivement fin 2020-2021, elle a cette fois joué les prolongations et même les… tirs au but pour obtenir la récompense suprême: l’accession à l’élite. Son correspondant qualifié et joueur nous retrace les moments forts de cette campagne. «Même si on savait que nous avions un effectif capable de tenir la toute, on n’a jamais fait du titre un objectif», confie Mauro Riccobène. «D’ailleurs en décembre, après deux revers rapprochés face à NOH Bruxelles et Benfica Bruxelles, nous avons eu une bonne discussion. On a fait le tri au sein de l‘effectif et notre coach n’a pas hésité à pousser une gueulante. On a laissé passer les fêtes de fin de d’années et le groupe a finalement eu la réaction attendue. On s’est accroché pour prendre notre revanche au retour sur «NOH» et Benfica. Dès cet instant, on savait qu’en remportant nos deux derniers matchs, nous pourrions fêter le titre. MFC Rebecq nous a remis les pieds sur terre et nous avons eu droit à un test match face à NOH en gagnant à Family La Louvière qui voulait refermer au mieux la dernière page du livre de son histoire. NOH nous a battus et est monté en N1, méritoirement, toutefois quasi à domicile. De notre côté, il a fallu se remobiliser une nouvelle fois pour disputer le match des 2e classés face à Mini 83 Octa + Bruxelles. Rien ne nous a été épargné. Il a fallu avoir recours aux tirs au but pour émerger et rejoindre enfin cette N1. Mentalement et nerveusement, cela a été la saison la plus éprouvante jamais connue. Mais ce qui est certain, c’est qu’on n’a pas volé cette promotion.»
LES FRERES GARCIA RENDON ET CAMBRAYE, LES CLES DE LA REUSSITE
C’est en tout cas une belle ascension de la P4 à la N1 en huit ans. Cela en ne faisant pas de folie et en ne cédant pas non plus à la triste mode de reprendre un matricule de rang plus élevé qui enlève une partie du mérite à se retrouver à un échelon supérieur. Les Flénusiens ont grimpé d’eux-mêmes pas à pas, toujours dans une approche familiale qui est à souligner et qui mérite le respect. «Notre coach, Dany Garcia Rendon qui n’est pas étranger dans tout ce qui nous est arrivé m’a toujours dit que l’important dans un groupe, c’était d’avoir d’abord un leader et un bon gardien.
Ce leader c’est Mathieu Garcia Rendon, son frère. Un vrai patron, doué capable de faire la fête après un succès, mais aussi de rentrer dans quelqu’un quand il le faut. Le gardien, c’est Laurent Cambraye qui a démarré avec un blessure mais qui s’est ensuite révélé précieux. Puis, on a aussi eu la chance de disposer au 2e tour de Jérôme Baldan. Cela a encore plus rassuré.»
UN RÊVE DE PLAYOFFS
La saison prochaine et la découverte de la D1 se préparent. La majorité du groupe (Bourkha Saïd, Porco Filippo, Petta Alessio, Le Mercier Maxence, Mathieu Garcia Rendon, Meys Radcliffe, Bouziani Mohamed, De Belder Mike, Cambraye Laurent, Baldan Jérôme,…) rempile et accueillera aussi Dusty Dembiermont (AS Boussu Futsal-N3C), Tidjani Heddadji (Peruwelz football en P1 Hainaut) et Alan Lericque (Beloeil football en P1 du Hainaut). «Pour réussir en N1, il faut de la concurrence. Avec un noyau de 14 à 16 éléments, ce sera le cas. On ne changera pas notre mode d’entraînement. Avec la concurrence du football, nous sommes limités à une séance le lundi tous les quinze jours. On répétera nos gammes en août avec certainement l’un ou l’autre match amical. On va retrouver Sainte-Odile Jeunes Dour, un exemple à suivre au niveau de la formation. Même finalement Mini 83 sera avec nous. La priorité sera d’éviter l’ascenseur. Je sais que le coach rêve des playoffs. Je préfère pour ma part demeurer prudent et faire un bilan après avoir affronté une fois tous les adversaires.»
NICOLAS TOUSSAINT
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