Qui aurait imaginé voir aux trois-quarts de la saison les promus de Sainte-Odile Jeunes Dour dans la première moitié de classement, toujours en lice mathématiquement pour décrocher la quatrième place donnant accès au play-offs? Pas grand monde, il faut bien l’avouer. «Je suis le premier surpris et en même temps, j’étais conscient qu’avec le potentiel, même très jeune du noyau, l’encadrement et le staff, nous pourrions surprendre», déclare Patrick Poli qui forme avec Emmanuel Maiolino le binôme gagnant au coaching. «C’est bel et bien le cas. Les jeunes apprennent rapidement, bien guidés par les quelques routiniers.»
Quatre points, c’est actuellement ce qui sépare Sainte-Odile de la quatrième place. «Je sais que certains se sont un moment emballés dans le groupe après notre dernier succès en 2019 contre ZVC Assebroeke. Puis, il y a eu cette période de flottement et ces revers face à Atlas Liège et AC Flémalle à la reprise. Ce qui a fait redescendre un peu tout le monde de son nuage. On a toutefois bien redressé la barre en accrochant Futsal IP Hannut, en battant HCT Domi Manage et en faisant même douter GS Hoboken. Nous sommes ainsi remontés au classement correctement pour se remettre dans la lutte. Actuellement, on peut toujours rêver de cette prolongation de saison, mais c’est loin d’être un objectif indispensable. Ce que nous avons réalisé jusqu’ici est déjà exceptionnel.»
LES JEUNES CONVOITES
Ce prochain vendredi, Sainte-Odile Jeunes Dour aurait pu rentrer dans l’histoire en se qualifiant pour le dernier carré de la Coupe de Belgique (A.B.F.S.) à l’occasion du quart de finale «retour» de l’épreuve à l’Atlas Liège. On sait que cela ne sera pas possible vu la situation. «On serait parti avec un but de retard et tout aurait pu être possible. Mais à l’heure de ce match, mes joueurs comme nos adversaires seront toujours confinés chez eux. C’est dommage, mais la vie est forcément beaucoup plus importante. Je ne sais si on jouera un jour ce match, si les compétitions reprendront,… Je suis aussi très triste de ne plus savoir m’occuper, avec les autres formateurs, de nos jeunes. Il y a un réel manque. Il faudra être patient avant de se revoir tous. En attendant, la plupart continue de se maintenir en forme, d’abord pour son bien-être personnel. Mon fils (NDLR: Adriano qui, pour rappel, a intégré la sélection de l’équipe nationale belge) va régulièrement courir et faire du vélo. On tente, avec les joueurs, de rester en contact pour maintenir une certaine dynamique.»
On en profite aussi pour évoquer le prochain exercice. «Je sais que quelques-uns de nos jeunes sont convoités -comme Hieronym Renard- et qu’ils ont reçu des offres alléchantes. Mais pour bien les connaître, je peux vous dire qu’il n’y en a pas un qui pense au financier comme argument prioritaire. Les parents sont aussi conscients que chez nous, leurs enfants peuvent poursuivre leur apprentissage en toute sérénité. Maintenant, je ne peux pas garantir qu’il n’y aura pas de départ. Toutefois si c’est le cas, ce sera loin d’être un chamboulement. Je compte évidemment aussi sur mes cadres. On connaît toute l’importance que représente, par exemple, Laurent Cambraye dans notre cage. Tommy Duvivier est là derrière, mais il n’est pas encore suffisamment prêt pour prendre le relais.»
NICOLAS TOUSSAINT