L’AJS Ougrée, qui lutte pourtant pour sa survie en Nationale 3, n’effectuera pas ce vendredi 14 mars le déplacement au « Players Sud Differdange ». « A cinq, nous avons fait récemment le déplacement à Arlon et forcément, trop déforcés, nous y avons été pour des prunes », explique Benoît Bourlet. « Nous n’avons plus envie que ce scénario se reproduise. Nous n’aurions été que quatre et au mieux à cinq pour faire, aller et retour, plus de quatre heures de route. Cela nous nous intéresse pas. »Les promus, qui ont rejoint la D3 en finissant seulement onzièmes de la P1 liégeoise, auraient-il définitivement tiré un trait sur leur avenir en Nationale 3? « Disons que, financièrement, il est peut-être préférable de faire un pas en arrière. Il est vrai qu’un gros sponsor nous a lâchés en cours de saison et que depuis, nous tentons tant bien que mal de rester dans les rangs. Mais nous estimons malgré tout que le prix d’une saison à ce niveau reste trop élevé pour des petits clubs comme le nôtre, alors que nous ne rémunérons déjà pas les joueurs. Je parle notamment au niveau des indemnités d’arbitrage. On ne demandera toutefois pas aux joueurs de se laisser glisser jusqu’en P1, mais on ne les forcera pas non plus à vouloir demeurer à tout prix en D3. On prendra ce qui viendra. »
Avant de conclure, notre interlocuteur, qui souhaiterait que le système de cartes bleues soit d’application déjà dès le niveau de la P1 afin d’éviter une «transition trop violente» avec le D3, avait une petite pensée pour les clubs basés au Grand-Duché du Luxembourg qui militent à l’A.B.F.S. « Players Sud Differdange et Samba Seven Niederkorn ont bien du mérite à se lancer un match sur deux dans des périples comme nous aurions dû le faire en principe ce vendredi 14 mars. »
Ougrée reste donc avant-dernier avec huit unités et un point de moins sur Cosmos Stavelot, dernière équipe sauvée actuellement, qui a deux matchs de moins au compteur.
Nicolas TOUSSAINT