On a assisté à une rencontre folle entre Sainte-Marie 87 et le Soca Tavigny. Pas moins de 26 buts ont été inscrits, soit en moyenne un toutes les deux minutes. Si c’est finalement Sainte-Marie qui a émergé sur le fil (14-12), l’homme de la soirée était dans le camp des vaincus. En effet, Jonathan Schinckus (24 ans) a pris en charge à lui seul neuf des réalisations de sa formation. « C’était mon premier match de la saison, puisque comme je joue aussi au football au FCJL Arlonaise en Promotion D, j’ai préféré mettre le foot en salle un peu de côté », explique Jonathan Schinckus. « Mais comme c’était une journée d’alignement, je suis venu participer à ce derby. Je comptais juste prendre du plaisir. Ce fut le cas malgré, la défaite. »Si c’est un record pour notre interlocuteur, ce n’est toutefois pas la première fois qu’il secoue les filets de façon aussi soutenue. « Voici deux ans, j’en avais inscrit sept contre Longwy. Il y a eu, cette fois, ces quatre minutes de folie à la reprise, où j’en ai inscrit cinq buts d’affilée. Les dimensions de la petite salle locale du Fratin n’y sont certainement pas étrangères. Il est difficile, pour un arrière, de trouver la bonne façon de défendre. Anticiper est pratiquement chose impossible. J’ai aussi joué sur cet aspect pour tirer mon épingle du jeu. »
Le plus frustrant dans cette histoire, c’est que malgré cette performance, Tavigny est reparti bredouille. « Inscrire douze buts en déplacement pour ne rien récolter, heureusement que cela n’arrive pas tous les vendredis. Je sais que pas mal de gens ont vu cet exploit grâce aux images de la télé locale présente. Ce fut le cas de mon coach au football, Guy François, qui n’apprécie pourtant pas que ses joueurs prestent en salle. Mais comme il n’y avait pas match ce week-end, il m’a taquiné plus qu’autre chose. »
TAVIGNY NE GAGNE PLUS
En attendant, Tavigny est est en perte de vitesse. Après trois succès qui avaient permis aux Luxembourgeois d’occuper la tête, un partage et trois revers, avec pas moins de vingt cinq buts encaissés lors des deux derniers se sont enchaînés. Serait-il temps de tirer la sonnette d’alarme? « Je ne le pense pas. Même lorsque l’équipe que je suis venu soutenir comme spectateur notamment face à l’Areler Futsal Arlon s’est retrouvé leader, on savait que ce ne serait pas éternel. Si, sur papier, nous avons le potentiel pour briguer le podium, on sait qu’au Soca, l’équipe change régulièrement en fonction des disponibilités dues au football. Et puis, on joue avant tout pour le plaisir à Tavigny. On est sans doute reparti pour un nouveau mi-classement. »
Quant à Jonathan Schinckus, il n’a visiblement rien perdu même en salle de ses réflexes d’artificier. « Lors de la saison 2012/2013, j’avais terminé second meilleur buteur avec près de cinquantaine de goals (NDLR: 47 exactement, derrière Frederico Da Rocha, auteur de 56 buts avec l’Areler F. Arlon). Marquer, c’est inné chez moi. (rires)
Bien entendu, notre président et coach, Benoît Parmentier, tente souvent de me relancer et encore plus depuis cette rencontre à Sainte-Marie. Mais vu mes entraînements au football qui ont notamment lieu le vendredi soir ou même le samedi matin, cela ne peut être vraiment possible. A moins d’un prochain week-end sans foot. Car forcément après un match aussi prolifique de ma part, j’ai forcément des fourmis dans les jambes. »
Nicolas TOUSSAINT