Alors que son président, Dany Dupont, ambitionnait un podium à l’aube de la saison, la formation du FS Cotton Club Colfontaine/Hornu ne répond pas vraiment à l’attente. En six matchs disputés, les Hennuyers ne comptent que deux succès, dont l’un remporté sans jouer suite à un forfait administratif de Futsal Couillet. « Si notre président se montrait si ambitieux, c’était avant que ne se déroule notre réunion préparatoire à ce championnat 2013/2014″, explique le coach, Sergio Michielon, provenant de Wintacq Cavesse Boussu. « Tout s’était bien passé avant celle-ci puisque, en reprenant l’équipe durant le second tour à la place de Samir Marmich que j’avais épaulé auparavant, nous avions terminé par cinq succès, deux nuls et une défaite. Les joueurs ont alors demandé à être rémunérés. Or, ce n’est nullement la philosophie du club. S’en est donc suivi un exode massif puisque près de 80% des joueurs nous ont quittés. Nous avons donc dû quasi repartir de zéro et cela n’a pas été simple. Je devais notamment compter sur deux renfort bruxellois. Si l’un pourra nous renforcer en janvier 2014, l’autre ne viendra finalement pas. »
«ON JOUE COMME ON S’ENTRAINE»
Cela, sans compter les activités professionnelles pas toujours conciliables de certains joueurs. « On se retrouve seulement et souvent à cinq ou six aux entraînements. Les deux dernières séances, je n’en avais même que quatre, dont deux… gardiens. Forcément, les automatismes sont loin d’être en place, d’autant plus que j’ai quatre joueurs, Logan Draguet, Giacomo Finet, Ludovic Mathieu et Hans Van Melkebeke qui travaillent à pauses. »
Les erreurs sont donc légion et coûtent très chères actuellement. « Encore dernièrement contre La Tôle Errante Braine-le-Comte, nous avons mené 2-0 avant de tomber dans le piège de la précipitation, tout en négligeant le marquage. On dit toujours que l’on joue comme l’on s’entraîne. Cela s’est vérifié… On est néanmoins revenu à 6-6, avec, en prime, un coup franc aux neuf mètres dans la foulée. Et c’est justement un joueur pas spécialement assidu aux entraînements qui s’en est chargé et l’a manqué. Au final, on est battu 6-7. »
Pas facile pour notre interlocuteur de rester zen dans ces cas-là. « Ces approximations sont en train d’irriter le groupe. Je m’efforce de calmer les esprits. Vu la conjoncture actuelle, il convient de revoir les ambitions à la baisse et se dire que le maintien sera déjà bien. On se rend ce vendredi 25 octobre à l’Ajax Rebecq, un gros morceau. Si l’on revient avec quelque chose, ce sera du bonus. »
Nicolas TOUSSAINT