La rencontre entre HCT Besonrieux et Piazza Gilly n’a pu aller jusqu’à son terme. L’arbitre de la partie, M. Huygens a mis fin au débat à la 43e sur le score de 9-2. Le C.Q. gillicien nous donne sa version des faits. « Voici quatre ou cinq ans, cet arbitre avait refusé que notre coach de l’époque, handicapé et en chaise roulante, se positionne dans la zone neutre, alors que nous n’avions jamais eu ,en onze ans de présence, un seul souci avec ses collègues », explique Frédéric Miceli. « Le papa de notre coach avait légitiment très mal réagi et était monter au créneau. Il avait porté plainte au civil pour discrimination, alors que nous avions envoyé un mail à la Ligue pour exprimer notre mécontentement. Nous n’avons jamais reçu de réponse officielle, mais nous avons su que l’arbitre avait été réprimandé par son comité. »Ce dernier vendredi, M. Huygens retrouvait pour la première fois l’équipe gillicienne sur son chemin. « Nous pensions que la page était tournée mais dès son arrivée, c’est à peine s’il m’a salué lorsque je suis allé lui présenter nos cartes d’identité et le listing. J’ai mis, dès lors, en garde mes joueurs: nous avions intérêt à nous tenir à carreau. »
Dès le coup d’envoi, les cartes bleues ont plu. « Après cinq minutes, il nous en avait déjà sorti quatre. Des décisions complètement exagérées, que même les joueurs de Besonrieux ne comprenaient pas. Il y a eu ensuite un remplacement chez nos adversaires pas très précisément par le milieu de terrain, alors que l’arbitre était plus que pointilleux avec nous jusque-là. Aurélien Chantinne (photo ci-contre) lui a alors lancé: « Ce changement a-t-il été bien effectué?» »Il n’a pas répondu. Notre joueur a repris: « On ne peut pas discuter avec vous réf? ». Et ce dernier a sorti la jaune. Aurélien a ensuite eu une mauvaise réaction en l’insultant et la jaune a été transformée en rouge. La partie s’est poursuivie, mais M. Huygens est resté très arrogant.
A la 43e, alors que nous courrions comme des fous à quatre depuis une demi-heure, nous avons encaissé un neuvième but. Fabrice Caruana, frustré comme nous tous, a pris le ballon et l’a dégagé en l’air. On s’attendait à ce qu’au pire il prenne une jaune pour geste antisportif. C’est la rouge qui a été brandie. J’ai alors tapé mon carnet de notes au sol et tous les joueurs se sont aussi levés du banc. L’arbitre a décidé de siffler la fin. S’en sont logiquement suivies quelques bousculades. J’ai alors dit au référé qu’il avait de la chance que je possédais dans mon effectif des gars corrects, sinon il ne serait pas rentré en entier dans son vestiaire. »
Il reste à attendre le verdict de la Commission Sportive Nationale. « J’ai envoyé directement un mail à le fédération pour lui livrer notre version des faits. Si M. Huygens avait visiblement la rancœur tenace vis-à-vis de ce qui s’était passé il y a quelques années, ce n’est pas notre problème. Je sais que ce message ne changera rien au score. Mais j’ai bien signalé qu’en quatorze ans, nous avions jamais eu le moindre souci. Nous ne voulons pas par ce comportement inqualifiable du référé que notre saison soit foutue en l’air en nous retrouvant avec deux suspendus de longue durée. »
Nicolas TOUSSAINT