Malgré la bonne tenue du Celtic Visé qui, restant sur un 8 sur 10, occupe le cinquième rang après une défunte saison galère, le club se retrouve orphelin de son président. Michel Vandamme a décidé de prendre du recul, lui qui vient d’écoper de… trois mois de suspension. «J’avais deux solutions: soit j’abandonnais mon poste, soit je tuais un jour quelqu’un dans une salle (sic)», déclare Michel Vandamme (sur notre photo ci-contre). «Je n’ai plus la patience pour supporter le manque de civilité de certains joueurs d’équipes adverses ou la mauvaise fois de certains arbitres, dont le niveau est en train de s’empirer. Le sommet est arrivé face à Palermo Hannut. Pas moins de trois penaltys flagrants nous ont été refusés. Mon joueur Jordy Dardenne s’est fait littéralement séché. Son père Claudy, qui est aussi notre coach, a logiquement voulu défendre sa cause. Résultat? Il s’est fait expulser. Au total, trois de mes joueurs ont été sortis. Je ne pouvais admettre une telle injustice et j’ai bel et bien empoigné l’arbitre. D’où ces trois mois de suspension. Après ce match, je me suis fait cracher dessus par un joueur adverse mais cela, l’arbitre ne l’a pas vu.»
BESOIN DE SE RETROUVER EN FAMILLE
Michel Van Damme, remplacé actuellement à la présidence par le gardien, Hugues Magerotte, n’a ainsi pas assisté à la dernière victoire contre l’Escale Oreye (6-3) de son équipe, qui compte cette saison deux ex-éléments de D1, Killian Crasset (ex-Ergo Flémalle) et Yassin El Fezzaoui (ex-Essalem Verviers). «Le groupe a réussi son entrée en matière, mais je ne parviens même plus à prendre du plaisir. Chapeau quand même à Claudy Dardenne, qui fait du bon boulot. Il a visiblement tout en main pour tenter de nous immiscer dans le top 5 final.»
On sent beaucoup de tristesse chez le président visétois. «Il n’y a plus de respect. La décès de notre dirigeant Alain Bartholomé m’avait déjà affecté et ce qui se passe désormais sur les terrains est en train de me dégoûter. Je ne sais ce que je vais faire. Nous aurons prochainement une réunion. On verra. Pour l’instant, j’attends impatiemment les fêtes de fin d’année pour me ressourcer auprès de mes proches.»
Nicolas TOUSSAINT