Promu via la seconde place décrochée en Nationale 3D à l’A.B.F.S. derrière les champions de Golden Club Seraing, l’Atlas Liège a plutôt bien entamé sa saison en réussissant un 4 sur 6 après avoir affronté Boca Juniors Libramont, l’Inter Huy, où l’équipe a subi sa première défaite, et Futsal Bruxelles. Les choses se sont depuis compliquées. Le bilan affiche un 0 sur 6, avec des défaites à l’Escale Oreye, un naufrage contre Futsal Evere (2-10) et un revers à Albacars Berchem, qui via ce succès en a profité pour abandonner la lanterne rouge à Futsal Bruxelles.«Il y avait bien quelques absents comme Edgar Mbazoa, mais ce n’est pas la cause principale», déclare Frédéric Marie, qui fait office, à 50 ans, de coach, tout en demeurant actif. «Nos jeunes n’en font qu’à leur tête et forcément en D2, cela se paie cash. Tous veulent porter le ballon et dribbler leur opposant direct. S’ils peuvent se le permettre dans des salles spacieuses, c’est aller au casse-pipe sur des surfaces plus étroites. C’est comme cela que nous avons été ridicules à l’Inter Huy. Contre Evere, je leur ai dit que je ne donnais aucune consigne pour voir ce qui allait se passer. Résultat? On a pris dix buts. A notre niveau, il faut se tenir à une ligne de conduite. J’ai quand même joué jusqu’en D1. Je pense donc avoir suffisamment d’expérience pour les aider à progresser.»
Les ambitions resteront donc mesurées cette saison. «Je sais que notre C.Q., Afkir Ben Aissa est chaque saison optimiste. Mais il faut garder les pieds sur terre. Le noyau manque d’expérience. Si nous pouvions vivre un exercice tranquille dans le ventre mou, ce serait déjà bien. Les jeunes doivent apprendre que le football en salle ce n’est pas juste savoir courir et du freestyle.» (sic)
TROUVER UN COACH
En attendant, notre interlocuteur fait de son mieux chaque vendredi davantage sur le petit banc que sur le terrain. «Même si j’ai déjà 50 ans, je me sens encore capable de jouer en D2. Mais vu que nous n’avons pas de coach attitré, c’est forcément vers moi que l’on s’est tourné pour donner les directives. Du coup, je ne joue pas souvent et j’ai des fourmis dans les jambes. Je vais m’atteler à dénicher quelqu’un. Car donner parfois des consignes qui ne plaisent pas et se retrouver ensuite sur le terrain, c’est compliqué.»
L’Atlas Liège aura l’occasion de se changer un peu les idées. Au repos en championnat, l’équipe donnera la réplique ce vendredi 20 octobre au second tour de la Coupe de Belgique au Loch Ness Jemeppe (-sur-Sambre), pensionnaire de N3B (6 sur 8), encore en P1 namuroise en 2016/2017. «Nos adversaires n’auront rien à perdre et vu leur bonne tenue en championnat, on ne s’attend pas à une joute facile. Si nous voulons continuer l’aventure, il faudra cette fois être à l’écoute.»
NICOLAS TOUSSAINT