Olivier Jolly n’est plus le coach des lanterniers du Celtic Visé, dont le dernier succès en championnat remonte au… 13 novembre, en Nationale 2B à l’ABFS. Vendredi, il a remis sa démission après la nouvelle défaite contre Mini Excel Wavre-Limal, un adversaire direct pour le maintien. «Via les réseaux sociaux, les joueurs se disaient prêts à se livrer corps et âme», explique Olivier Jolly, qui avait succédé à Christian Dawance en décembre 2014. «Je les ai crus lorsque le marquoir a indiqué 3-1 en notre faveur. Puis, l’inadmissible s’est produit. Nous avons soudainement flanché pour être défaits 3-6. Est-ce une question de niveau? Je ne pense pas. Est-ce que les joueurs ne me comprennent pas? C’est possible. Individuellement, tous mes gars ne feraient pas tâche dans n’importe quelle équipe de l’antichambre mais une fois ensemble, cela coince. Nous avons aussi manqué parfois de chance. Je pense au revers à la dernière seconde sur penalty à l’Inter Huy. Des joueurs m’ont envoyé des SMS en disant qu’ils étaient tristes et qu’ils ne m’avaient peut-être pas aidé lors de certaines prestations. Si j’ai démissionné, c’est pour qu’un électrochoc se produise, car je crois encore en leur chance de poursuivre en D2.»
Le lendemain de ce revers, le comité se réunissait en urgence et décidait de confier les rênes à Claudy Dardenne, mieux connu au football, notamment comme doublure de Preud’homme et Bodart en D1 au Standard de Liège au début des années 80. Un choix qui s’explique par la présence de Jordy Dardenne, son fils dans l’effectif visétois. «Olivier avait déjà remis une première fois sa démission voici huit semaines, mais vu l’avis favorable des joueurs, nous avions poursuivi notre collaboration», explique le trésorier de Visé, Alain Stas (photo ci-contre). «Cette fois, la situation avec notre place de lanternier risquait de devenir casse-gueule. (sic) On a donc accepté cette démission, même si lors des trois derniers matchs, nous n’avions pas démérité. La présence de Jordy Dardenne dans le noyau nous a forcément fait penser à son papa comme successeur. Ce dernier a accepté. Le connaissant, il ne fera pas de cadeau à son fils qu’il considérera comme un joueur comme les autres. Nous croyons évidemment en lui et il achèvera la saison à ce poste. Nous jouerons déjà gros vendredi, puisque l’on se rend à Futsal Louvain qui nous devance avec trois unités et un match en plus.»
«C’EST DANS LA TÊTE»
Claudy Dardenne se sent prêt à relever le défi. «Depuis mon dernier match disputé il y a environ 25 ans, je n’étais plus en contact avec le milieu du football en salle», explique le citoyen de Liège qui fêtera ses 58 ans en juin prochain. «J’ai évolué jusqu’en D2, portant les couleurs notamment de Vottem et d’Embourg. Vu la radiation du club de foot du RCS Verviers où j’occupais le poste de coordinateur des jeunes et d’entraîneur des gardiens, je n’étais plus actif nulle part. J’avais donc du temps à consacrer à l’équipe de mon fils, que je suis régulièrement. J’ai donc l’avantage de connaître le groupe. Tant techniquement que tactiquement, il n’y a pas grand-chose à modifier. Le problème se situe surtout dans la tête. Ce sera à moi de trouver les mots pour relancer la machine.»
Notre interlocuteur sait que pour son premier match qu’il dirigera ce vendredi, ce sera déjà quasi quitte ou double. «La priorité sera de ne pas perdre afin qu’au pire, l’écart avec les Louvanistes ne s’aggrave pas. Ce sera aussi aux joueurs de prendre leurs responsabilités.»
Opéré du ménisque, Damien Cleenen sera absent.
Nicolas TOUSSAINT