Alors que le club nourrissait de grandes ambitions, l’ambiance est loin d’être au zénith à HCT Besonrieux-Le Roeulx. Pour preuve, le coach, Steve Pischedda, a démissionné le lendemain du revers au DBM «Popeye» Fléron subi le 12 novembre. Ce dernier évoquait clairement un sabotage de certains de ses joueurs qui, ce soir-là, menaient 1-6 avant de se faire battre… 10-8. « C’était flagrant et le camp de Fléron en a bien été le témoin privilégié, nous avouant que deux joueurs en particulier n’avaient nullement été discrets en laissant à plus d’une reprise leurs opposants directs faire ce qu’ils voulaient », déplore le C.Q. de Besonrieux, Kevyn Ataty. « Dès lors, on peut comprendre la décision de Steve. »Mais comment en est-on arrivé là? « Cela faisait près d’un an et demi que Steve avait rejoint notre club. Tout se passait bien au début. Petit à petit, des joueurs ont commencé à contester sa méthode de coaching, notamment au niveau de la tactique employée. D’autres n’estimaient pas recevoir suffisamment de temps de jeu. L’ambiance a commencé à devenir détestable. Finalement, les plus roublards de l’effectif ont fini par avoir sa peau. »
Et à ce jour, ceux-ci, dont notre interlocuteur, ne souhaite pas divulguer les noms font toujours partie du noyau. « Ils sont malheureusement toujours présents. Il faut dire que les avis sont partagés au sein du comité. On sait que le président, Venanzo Salvatori, veut coûte que coûte rejoindre l’élite. Moi et d’autres ne partageons pas les même valeurs que certains membres du groupe. Enfin, Franco Carlino, notre vice-président est partagé, lui qui s’implique aussi beaucoup et a investi pas mal souhaiterait logiquement s’y retrouver.
Entre le choix de virer quelques joueurs et accepter la démission d’un coach, le choix est vite fait, même si personnellement, je ne cautionne pas cette façon de faire. »
UN BILAN EN FIN D’ANNEE
Depuis, l’équipe a vu son match arrêté face à Piazza Gilly, avant d’enchaîner par un partage à l’Europa 2000 Andrimont. « Je n’étais pas présent et même si apparemment ce nul est logique, d’après les échos des plus jeunes, l’ambiance est loin d’être redevenue au top. La mentalité demeure catastrophique. Chacun joue un peu pour soi et il n’y a plus d’âme. Vu ce manque de solidarité, on sent qu’il ne faudrait pas grand-chose pour que certains décident de rejoindre un club de l’Union Belge pour terminer leur saison. »
Le comité s’est donné jusqu’à la fin de l’année pour tirer les conclusions. « On verra où l’on en sera car jusqu’ici, sportivement, nous ne sommes finalement qu’à quatre unités de Piazza Gilly et de la seconde place visée, qui donnera accès aux barrages pour la montée. »
En attendant, il a fallu trouver un successeur à Steve Pischedda. « C’est le fils du président et également joueur, John Salvatori, qui s’occupe des entraînements en semaine et Franco Carlino coache les jours de match. Cela ne fait pas très pro pour un club ambitieux, mais on fait avec les moyens du bord.
Quant à Steve Pischedda, il fait toujours partie de la maison. Il continue de s’aligner en P4 avec notre équipe B, dont je fais également partie avec d’autres plus anciens. Cela nous permet de nous changer les idées. Avec un bilan de 19 sur 20, nous menons la danse en P4B du Hainaut. On s’est pris au jeu. »
La « Nationale 2 », elle, se déplacera ce vendredi 5 décembre à l’Union Arlon. « On risque de ne pas être complet. Dès lors, ce sera vraisemblablement compliqué. »
Nicolas TOUSSAINT