En novembre 2017, à l’occasion d’un entretien sur notre site avec le président et coach de Sainte-Odile Jeunes Dour, Patrick Poli, ce dernier nous avait annoncé vouloir atteindre le cap des vingt unités pour prendre le chemin du maintien. Cinq mois plus tard, le contrat est quasi rempli en Nationale 2A à l’ABFS. Avant le prochain match ce vendredi 9 mars contre le Sporting Soignies, l’équipe compte dix-neuf points. «C’est la preuve que le travail paie», déclare le binôme de Patrick Poli, Manu Maiolino (photo). «On s’attendait à un exercice en plusieurs phases. La première, sous l’effet de l’euphorie de la montée fin de saison passée de D3 en D2, qui n’était pas vraiment prévue (NDLR: Sainte-Odile a été promu via la troisième place de N3C). La seconde, avec un retour les pieds sur terre, qui a coïncidé avec nos soucis d’effectif. Et enfin la troisième, avec une réaction fournie par notre jeune classe. On voulait ainsi se sauver le plus rapidement possible. C’est déjà chose faite à 90%.»Le dernier bilan de 8 points sur 12 a bien aidé. «Depuis notre succès contre Magic Thulin qui lorgne quand même la D1, nous sommes totalement libérés. Nos jeunes que nous avons progressivement lancé dans la bagarre prennent peu à peu leur envol. Nous restons sur un revers à Hoboken Ster, qui mène la danse. Mais il faut savoir que ce soir-là, nous avions trois gamins de quinze ans dans l’effectif . Au final, on n’avait que trois buts de retard au coup de sifflet final.»
L’école de jeunes est aussi la fierté de notre interlocuteur. «Lors du dernier match, nous avions encore un élément de seconde année «scolaires» qui a disputé ses premières minutes. Ils doivent ainsi déjà être une douzaine de novices à avoir été couchés sur une feuille de match en Division 2. C’est quand même assez exceptionnel.»
75% DU NOYAU DU CRU
Pas question, malgré l’objectif presque atteint de se reposer sur ses lauriers. «Cet exercice était clairement de transition et le suivant le sera également. Notre souhait est d’arriver, à moyen terme, à ce que notre noyau comporte 75% de joueurs de notre école de jeunes. C’est un beau défi que l’on s’est lancé avec Patrick (NDLR: Poli). Il y a du potentiel chez nous, mais il faut y procéder étape par étape, sans brûler tous ces gamins, qui nous le rendent bien.»
C’est donc le Sporting Soignies, comptant trois points de moins qui se rendra ce vendredi au hall omnisports d’Elouges. «La victoire sera synonyme des vingt unités franchies. La motivation ne manquera donc pas. Ce n’est pas pour autant que ce sera évident. Le Sporting ne lâche jamais rien et aura aussi à cœur d’engranger pour se mettre également à l’abri.»
NICOLAS TOUSSAINT