Alors que le 1er mai, la sélection espoirs du Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale avait pris le meilleur sur son homologue de la Flandre Orientale lors de la première édition de la Compétition Inter-Ligues, réunissant toutes les sélections provinciales du nord et du sud du pays, on ne trouvait trace d’aucune de ces deux équipes lors de la finale nationale disputée à Vilvorde. Cet honneur est revenu à la province de Liège et à celle d’Anvers. Des Anversois qui, lors de cette compétition, avait terminé… derniers des dix provinces participantes, sans avoir décroché le moindre point. Etrange, mais Julien Creppe, le gardien de la sélection liégeoise nous fournit une explication.« Tout comme nous, les Anversois ont envoyé en compétition Inter-Ligues une équipe en grande partie différente à celle alignée à Vilvorde », explique Julien Creppe (photo ci-contre). « Déforcés, nous n’avions d’ailleurs terminé pour notre part que 3e de notre poule, alors que nous venions de fêter le titre de champion francophone. »
Mais à Vilvorde, toutes les forces vives côté liégeois étaient présentes. Ce qui a permis à Julien Creppe et ses équipiers de dominer les Anversois: 7-2. « Mon papa, Vincent, qui coache en duo avec Lionel Lousberg, a donné la théorie avant le match et Killian Crasset avait une directive personnelle. Celle de tenir le maître à jouer anversois, Steven Dillien, membre de l’équipe nationale et vice-champion de Belgique avec GS Hoboken. Mais finalement, bien que présent sur la feuille de match, celui-ci n’a pu s’aligner car blessé au genou lors du dernier championnat d’Europe des Nations avec la Belgique. Son absence nous a facilité un peu la tâche. On menait déjà 3-0 au repos. Les Anversois ont ensuite dû sortir et on en a profité pour creuser l’écart notamment en contre. »
L’opposition aura donc été moindre que lors du championnat francophone. « Finalement, en écartant le Hainaut et le Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale, nos principaux rivaux au terme des huit rencontres disputées en aller-retour à Fléron et Auvelais, nous avions fait, sans le savoir, le plus difficile. »
Avec ce titre, les déboires de la saison passée sont oubliés. « Le staff avait été contraint à l’époque de réaliser un écrémage au sein du noyau. Des joueurs écoutaient les consignes, mais une fois sortis du vestiaire, ils n’en faisaient qu’à leur tête. Mon père se montre parfois strict, mais cela a le mérite de payer.
Cette saison, la mentalité a été parfaite et l’ambiance a donc toujours été excellente. Collectivement, l’équipe s’est retrouvée et défensivement, on s’est montré nettement plus sérieux. Je sais que certaines personnes pensent que je suis avantagé parce que mon père dirige l’équipe. C’est faux. Ceux-qui le connaissent savent qu’il est assurément plus dur avec moi. »
C’est désormais en plein blocus que Julien Creppe est plongé. Il aura toutefois encore l’âge requis pour vivre une troisième saison avec les espoirs. « Ce sera ma dernière, puisque j’aurai 21 ans. On ne sera plus que quatre à n’avoir pas encore atteint la limite d’âge. Nous aurions pour mission d’aider l’intégration des nouveaux. »
Quant au prochaine championnat, Julien Creppe le débutera de nouveau avec l’AC Flémalle en Nationale 2B, que coache son… papa. « Après un départ difficile, on a bouclé la saison à la troisième place. Si l’on pouvait confirmer, nous serions satisfaits. Mon papa sera toujours au poste et son duo avec Lionel Lousberg en sélection espoirs pourrait aussi devenir réalité à Flémalle. En effet, c’est l’une des pistes pour Lionel, qui ne reste pas à Futsal Jette (N1). »
Nicolas TOUSSAINT