Diabolix Bracquegnies était un des «Petit Poucet» du premier tour de la Coupe de Belgique (A.B.F.S.). Militant en P3B dans la province du Hainaut, cette formation avait la lourde tâche de rendre trois divisions d’écart au GDF Manage, versée en Nationale 3C. Il n’y a pas eu de surprise (3-11), mais les Louviérois peuvent néanmoins se targuer d’avoir mené au score. «C’est la première fois que l’on disputait cette épreuve», explique le C.Q. et joueur du club, Lionel Leemans. «Cela en raison de notre beau parcours en coupe provinciale la saison dernière, seulement éliminés en demi-finale par le champion de P1 d’Hellas Thulin (N.D.L.R.: promu en N3C en 2017-2018). Pour ce duel disproportionné, on ne s’attendait pas à un miracle. D’autant que nous n’étions que cinq. J’ai, en effet dû me dévouer pour me mettre derrière la table des cartes bleues. C’est un paramètre que nous n’avions pas pris en compte. C’est un joueur blessé qui a dû faire office de délégué. Et comme il nous manquait aussi deux éléments retenus par leur travail, dont Dario Mancuso, nous étions loin d’entamer la rencontre dans les meilleures dispositions. Malgré, nous menions 2-1 après vingt minutes. A cet instant, le roseau pliait mais ne rompait pas. Nous avons commencé à craquer en fin de première période: 2-3. Nous n’avons rien pu faire après le repos. Nos adversaires ont accéléré la cadence et sans possibilité de souffler, nous avons totalement subi.»
LA COUPE D’EUROPE…
Malgré ce score fleuve, notre interlocuteur gardera un bon souvenir de cette expérience. «Il est clair qu’avec un ou deux joueurs sur le banc, l’écart aurait été moindre. Nous avons pu au moins vivre un match où la règle des cartes bleues était d’actualité. On vise désormais la Coupe d’Europe.» (rires)
Le championnat reprendra ses droits ce vendredi pour la troisième rencontre de la saison contre Manage Mon Gars, coleader. «Nous avions terminé dans le top 5 la saison dernière. Si nous pouvions faire aussi bien, nous serions déjà satisfaits. On a débuté par un 3 sur 4, mais le classement final est loin d’être une priorité. Notre noyau est composé en majorité de trentenaires qui jouaient dans des clubs différents. Nous nous sommes rassemblés il y a trois ans pour avoir le plaisir de prester ensemble. Dès lors, après avoir quitté la P4, nous sommes à notre niveau en P3. A quoi bon tenter de rejoindre l’étage supérieur, si c’est pour ensuite être battus neuf fois sur dix? On essaie juste de faire de notre mieux, pour ensuite partager une bonne troisième mi-temps.»
NICOLAS TOUSSAINT