Il n’y pas eu de miracle pour Le Pharos Saint-Nicolas qui, suite à son dernier revers (4-5) contre l’ONU Seraing, est mathématiquement relégué en D3. « Forcément, la déception est immense, même si ce verdict semblait inévitable depuis plusieurs semaines déjà », déclare le coach et capitaine du «Pharos», Fanis Kounavis. « Pourtant, nous avions entamé cet exercice relativement confiants et pour objectif de nous mettre le plus rapidement possible à l’abri. »Mais les choses ne se sont pas vraiment déroulées comme prévu. « J’ai l’impression que tout c’est ligué contre nous. Pas une seule fois, je n’ai pu compter sur mes huit joueurs de base ensemble. Certains ont manqué complètement de sérieux, alors que j’ai aussi dû faire face à plusieurs absences pour blessure. Je pense particulièrement à Valère Reyskens, qui n’aura pu s’aligner qu’à trois ou quatre reprises en raison de soucis récurrents aux adducteurs. Et lorsqu’on connaît son impact sur le groupe, ce fut un énorme handicap. Les forfaits de Mustafa Saglam ou encore ou Philippe Di Maira ne se sont pas non plus passés inaperçus. Bref, nous avons véritablement vécu un cauchemard. »
Et pourtant, notre interlocuteur persiste et signe: son «Pharos» avait bien sa place en D2. « Vu notre classement, je devrais me taire et accepter la situation. Mais je ne peux le faire car sans vouloir passer pour prétentieux, je n’avais jamais connu une série aussi faible. Hormis Flamengo Mons et Elite Futsal Binche, toutes les autres équipes étaient à notre portée. Sans ces soucis d’effectif qui ont ruiné notre saison, jamais nous nous serions retrouvés en pareille galère. C’est cela qui est le plus frustrant dans l’histoire. »
Pas facile de se remettre d’une telle désillusion, à tel point même que Fanis Kounavis évoque la fin de l’histoire du club. « Cela fait 19 ans que le club existe et notre souhait était de fêter les vingt ans toujours dans l’antichambre de l’élite. Ce ne sera donc pas possible et vu les déboires de cette saison, j’annonce qu’il y a 99% de chance que nous remettions notre matricule après les trois derniers matchs. Nous avons certainement livré la saison de trop. Et puis, financièrement, il devient de plus en plus difficile de s’en sortir. J’y ai mis moi-même de ma poche et je ne pense pas que je récupérerai un jour ce qui m’appartient. Dans ces conditions, il ne sert à rien de tirer sur la corde, même si c’est à contre-cœur. Certains joueurs voudraient me relancer, car ils se rendent compte qu’ils ne trouveraient pas ailleurs notre ambiance familiale. Mais c’est quasi peine perdue. J’ai assez donné. »
Nicolas TOUSSAINT