A à peine 20 ans, Johan Troch aura été une des révélations du défunt championnat. En empilant 47 goals, il a aidé à sa manière l’Escale Oreye, seconde en Nationale 3D, à forcer les portes de la D2. Son aisance à trouver le chemin des filets aura toutefois mis un certain temps. Le principal intéressé nous en dévoile la raison: « En début de saison, le coach, Cédric Schoumacker, a décidé de me donner un rôle purement défensif, alors que ce n’est pas du tout ma place de prédilection. Au foot à Beaufays (P1-Liège), je joue d’ailleurs devant.
J’ai logiquement obéi aux directives, si bien que lors des sept premières rencontres, je n’ai marqué qu’à une seule reprise. Entre-temps, des tensions étaient apparues. Cédric Schoumacker est finalement parti. Damien Moor, notre C.Q. a repris les rênes et il m’a directement repositionné en zone offensive. Résultat? Je termine ainsi tout près des cinquante roses plantées. »
Johan Troch en est le premier surpris. « J’ai débuté le football en salle à 15 ans. Mon parrain s’occupait du petit club du TAV Le Lantin en P4 et m’a demandé de le rejoindre. Après trois saisons, je suis passé en D3 à l’Union Belge au MFC La Préalle. Malheureusement, je n’avais guère de temps de jeu pour m’illustrer car j’avais encore beaucoup à apprendre. J’ai n’ai quasi pas entamé de matchs. Je n’ai pas repris la saison suivante, mais j’ai quand même terminé celle-ci à l’Escale Oreye. Je débutais donc l’exercice écoulé sans grands repères. Mais bien encadré par les Youri Tomasetig, Marco Suray ou encore Fabian Beine, j’ai été mis en confiance avec le résultat que l’on sait. J’ai aussi pu compter sur le soutien de Samuel Pislor, un ami qui me suit aussi bien lors des matchs à domicile qu’en déplacement. »
La qualité première de Johan Trock, diplômé en soudure, est assurément son efficacité. « Il ne me faut pas cinq occasions pour en mettre une au fond. Par contre, j’ai un gros défaut: je suis fainéant sur un terrain. (rires) Revenir pour défendre, ce n’est pas trop ma tasse de thé. »
Le Liégeois va ainsi découvrir la Nationale 2. Son équipe de l’Escale Oreye a fini de justesse parmi les trois meilleurs seconds des séries de D3 confondues pour accompagner les champions de l’Europa 2000 Andrimont en Nationale 2B. « C’est une belle récompense pour notre superbe remontée lors du second tour. On tentera dans un premier temps d’évier l’ascenseur. Personnellement, je suis confiant. Je ne marquerai peut-être plus autant, mais je suis capable d’approcher la trentaine de buts. »
Il restera à vérifier tout cela lors de la reprise fixée en début septembre.
Nicolas TOUSSAINT