Le billet intitulé « Anciens combattants » de Daniel Jonette dans l’Avenir (Luxembourg) du 1o novembre 2016 dans lequel il citait le mieux du football de « notre temps » interpelle sur l’évolution de la société et du sport d’équipe en général.
Mon cercle n’échappe pas à cette évolution puisque lui aussi devient coutumier de la déclaration de forfait pour certains matchs.
On n’y aurait jamais pensé dans le siècle dernier (que c’est loin !). On faisait honneur d’aller jouer même si, rarement, on se serait les coudes. Le respect de l’adversaire était là ! On connaissait tous les présents longtemps avant l’heure.Notre société individualisée (même en groupe) n’a plus ce respect d’autrui mais une soif de se renfermer sur soi-même, la tête sur son smartphone ou ipad et de picorer ça et là au gré du vent éliminant la contrainte du respect.
Toutes les excuses sont bonnes pour envoyer un sms, un courriel,… à la dernière seconde. Ainsi, on échappe à être confronté au « pourquoi ». Il indisposerait le réfractaire au match. Mais lorsque plusieurs sms arrivent, que faire d’autre que de priver l’adversaire et les derniers fidèles de leur match de futsal, la détente de la semaine.
Si l’on prend les feuilles de choux du lundi du siècle dernier, on trouverait peu de forfait dans tous les sports confondus.
La question que chacun devrait se poser aujourd’hui ne serait-elle pas « Comment faire pour que chacun puisse retrouver cette liberté de s’intéresser à l’autre de vive voix et non virtuellement et à accepter par respect de se justifier en direct ? »
Ce nombre impressionnant de forfaits ne vient-il pas d’une certaine démagogie politique qui veut que les gens choisissent ce qu’ils ont envie sans se soucier de l’autre (ou de leur propre bien-être) ? Le choix sera toujours la facilité du moment ! Une facilité qui ne perturbera pas l’esprit des joueurs qui auront toujours tous une bonne excuse taillée sur mesure pour laisser choir leurs équipiers, fidèles assidus et fausser ainsi les compétitions ou les… élections. Croyez-vous que je me Trump ?
Pierre MOREAU
Trésorier du Mini Biran Beauraing