La Belgique est devenue championne d’Europe des Nations à l’UEFS en soulevant le trophée à Lloret de Mar en Espagne après son sacre en 2012. Nos représentants se sont distingués collectivement en enchaînant cinq succès, mais aussi individuellement. Steven Dillien, le joueur de GS Hoboken a terminé meilleur buteur de la compétition avec treize réalisations, alors que son équipier Hicham Channouf a reçu le prix du meilleur joueur. Une belle récompense pour le citoyen originaire de Schaerbeek, pour lequel tout a véritablement débuté en 2007 au MF Namur, qui venait juste de remporter sa première et unique Coupe de Belgique. «Cela remonte à loin maintenant, je devais avoir à peine 16 ans», se remémore Hicham Channouf. «La progression a été constante. Je n’ai jamais regretté d’avoir choisi cette discipline. Elle m’a apporté énormément et j’espère que ce n’est pas fini.»A 26 ans, notre interlocuteur a soulevé sa seconde Coupe d’Europe, après celle en Biélorussie en 2012. «Et nous avions déjà battu la République Tchèque en finale. C’était l’adversaire le plus coriace. Nous sommes tout d’abord sortis vainqueurs de notre groupe, qui comportait quand même la Russie, championne en titre. Cela nous a permis d’affronter en demi-finale la Lettonie.»
Hicham Channouf se souviendra longtemps de ce duel complètement à sens unique, avec une victoire décrochée sur le score peu banal de… 18-2. «Le coach savait que cela passerait sans problème et il a dès lors préféré me préserver pour la finale. Il n’a pas eu de match. Les mauvaises langues diront que certaines formations n’avaient pas leur place. Peut-être, mais en tout cas de notre côté, nous avons disputé cette compétition avec le plus grand des sérieux. On a respecté chaque adversaire en donnant le meilleur de nous-mêmes.»
La finale a heureusement été nettement plus disputée. Les Tchèques sont revenus deux fois à la hauteur des Belges, qui ont finalement émergé grâce à des buts de Channouf et Dillien (4-2). «Steven a empilé les buts, mais El Fakiri avec dix roses plantées s’est lui aussi distingué. Notre point fort aura été les automatismes. Il est vrai qu’avec Abbassi, Maes, Dillien et moi-même de Hoboken qui étions aligné souvent dans le cinq de base, cela nous permettrait de tout de suite bien entrer dans le match. Les changements s’opéraient ensuite et tout le monde savait ce qu’il avait à faire. Trois joueurs m’ont épaté. D’abord Akatouf, qui était d’abord là pour faire souffler les autres, mais qui a saisi brillamment sa chance. Chapeau aussi à El Fakiri, qui a fait parler son sens du but. Enfin, mention à Ndjeka. C’était sa première grande compétition. Le joueur de Hamme a imposé son physique. Lui aussi a réussi son tournoi.»
UN TROPHEE AVEC HOBOKEN
Hicham Channouf et ses équipiers ont profité du week-end pour fêter ce titre tant mérité. «Nous sommes rentrés au pays dimanche après-midi, mais avant, nous avions célébré ce trophée. Calmement, car pour beaucoup d’entre-nous, les choses sérieuses vont débuter à l’A.B.F.S. Avec Hoboken, nous affronterons ce mercredi 18 avril L.A.R.T. Bruxelles en demi-finale aller de la Coupe de Belgique. Les Bruxellois nous avaient surpris en championnat. Méfiance donc. Ensuite, il y aura les playoffs, avec probablement un affrontement face à Selaklean Thulin en demi-finales. On espère où moins glaner l’un des deux trophées. Quant à mon futur, je ne vois pas pourquoi je ne rempilerais pas pour une huitième ou neuvième saison chez les Anversois, où l’on forme une vraie famille.»
NICOLAS TOUSSAINT