Récemment, Valentin Ernest se disait sur notre site heureux de revenir à Futsal Chimay le club de son cœur après une saison compliqué pour ses débuts en D1 nationale (ABFS) à Piazza Gilly. Le goléador, qui avait encore planté 48 goals avant son départ pour les Gayoles, avait réussi à reconstruire un noyau suite aux quelques départs et était prêt à faire de nouveau joujou avec les défenses. Oui mais en une semaine, les choses ont évolué de façon… négative.«Nous ne pourrons assumer au final la saison sur le plan financier», explique Valentin Ernest. «Il nous reste bien quelque chose comme 800€ sur notre compte, mais nous devons faire avec des impondérables. José Leurquin, par exemple, notre C.Q. qui nous quitte, avait avancé 1.200 € dans le club et forcément, il tient à récupérer son dû.»
Du coup, le scénario catastrophe est inévitable. «Nous ne pouvons que déclarer forfait général avec notre équipe de D3. Nous avions déjà avancé de notre poche l’argent nécessaire voici quatre ans pour entamer la compétition et afin d’éviter un forfait général la saison avant mon départ pour Gilly, nous avions également sorti nous-mêmes les billets. Cela commence à faire beaucoup. On joue au football en salle pour le plaisir, pas pour se «ruiner».»
Les joueurs ont forcément été mis au courant et tentent de se recaser. «Je sais que Pierre Durieux ira jouer en P3, alors qu’Antoine Perot (sur notre photo ci-contre) évoluera sous les couleurs du club de Chimay au «Kosbor».»
L’EQUIPE «B» DEVRAIT POURSUIVRE
Quant à notre interlocuteur, il ne sait pas de quoi sera fait son avenir. «J’ai eu la mauvaise idée d’annoncer la nouvelle sur les réseaux sociaux et me voici face à… onze propositions, plus deux autres clubs de P4. Mais les cercles demandeurs ne sont pas des plus près et je n’ai pas envie de me farcir des kilomètres. C’est néanmoins flatteur. Mon passé des renards des surfaces doit certainement jouer. (rires) Je pourrais malgré tout rester à Chimay, puisque nous pourrions conserver notre équipe B.»
En attendant, Valentin Ernest se montre triste. «Cela fait une quinzaine d’années que le club existe et je l’avais fait grandir avec le comité. Cela me fait mal de le voir contraint de renoncer à la Nationale, d’autant que ses joueurs s’étaient battus jusqu’au terme de la saison dernière pour le maintenir en D3.
Nicolas TOUSSAINT