C’est à Schaerbeek que la 2e journée du championnat francophone espoirs a été disputé par les sélections provinciales. Il y a eu quelques surprises, comme la victoire du Luxembourg sur le leader avant cette journée, le Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale, ou bien encore ce premier succès de prestige de Namur contre Liège. Les cartes ont été redistribuées. C’est désormais Liège qui mène la danse devant les Bruxellois, alors que le Luxembourg, revenu à trois unités de la tête, aura aussi son mot à dire lors de l’ultime journée qui se disputera dans sa province, à Arlon. En attendant le dénouement qui aura lieu le 25 avril, voici la réactions des coachs.
LUXEMBOURG – Un réel engouement
La bonne surprise est venue de la sélection luxembourgeoise (photo de N. Toussaint), qui a terminé coleader de cette deuxième journée avec Liège. «Ce 5 sur 8 est inespéré», avoue Michaël Binda. «Même si j’ai un petit regret, celui d’être passé un peu au travers lors de notre dernier match contre Liège, je suis plus que satisfait. On rappellera que contrairement à Liège ou au Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale, nous n’avions aucun joueur de D1 ou même de D2. Cela fait longtemps que notre province n’a plus été compétitive à ce point. Notre gardien, Thomas Pissel a excellé. Martinet a effectué un bon tournoi, mais c’est Braham qui m’a le plus impressionné, capable de tenir 30 minutes sans baisser d’intensité. Mention également au tout jeune Glaude. Si j’avais pu compter sur nos deux éléments d’Action 22 Tenneville, Leboutte et Hubert, nous nous serions certainement montrés encore plus performants à la finition. Titiller Liège pour la 1re place? Il faut rester modéré. C’est déjà super d’être toujours dans le coup. Je pense avoir réussi à créer un engouement. Le travail finit enfin par payer. Chapeau à tous.»
BRABANT WALLON/BRUXELLES-CAPITALE – Pas à son niveau
Les Bruxellois ont déçu à «domicile», accrochés par le Hainaut et Namur et même battus par le Luxembourg, avant de se reprendre de justesse lors de la dernière rencontre contre Liège. «C’est demeuré 0-0 face aux Liégeois qui doivent une fière chandelle à leur gardien», déclare Hassan Maghfour qui, vu la concurrence, aurait aussi pu compter sur Dari Reda d’Anneessens 25 Bruxelles. «On était plus fort lors de ce match, mais cela n’a pas voulu entrer.»
Malheureusement, c’est avant cette rencontre que le bât a blessé. «Les résultats ne sont pas à la hauteur de notre réel niveau. J’ai, cette fois, pu compter sur Bouzid, ex-joueur de Fact Limal en D1. C’est un super joueur. Le souci, c’est que ses équipiers l’ont regardé jouer. Nous ne parvenions pas à marquer. J’estime aussi que nous n’avons pas assez pris au sérieux Namur et le Luxembourg, deux sélections qui m’ont impressionné. Il y a aussi eu des décisions arbitrales contestables. On a beaucoup appris. On a perdu la première place, mais tout reste à faire. Si l’on réalise un sans-faute lors de la dernière journée, on sera champion. Ce sera loin d’être évident, car j’ai l’impression que tout le monde peut désormais battre tout le monde.»
LIEGE – Un peu emprunté
Avec une unité de retard sur le Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale à l’issue de la première journée, Liège a inversé la tendance pour compter désormais cette unité d’avance sur les Bruxellois. Ce n’est pas pour autant que tout a été parfait. «Cette journée a été très étrange», déclare Marcel Sumkay. «Le Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale était en tête après les quatre premières rencontres et il n’a pas remporté un match à «domicile». De notre côté, nous avons été défaits par Namur, sans compter la bonne surprise venue du Luxembourg. Nous sommes parvenus à prendre la tête, mais j’ai trouvé mes joueurs un peu fatigués. Pour certains, cela était assez logique. Un gars comme Pousset avait joué la veille avec son club, l’AC Flémalle (N1), pour prendre la direction quelques heures plus tard de Vilvorde, afin de rejoindre la sélection nationale qui s’entraînait. Il est ensuite venu nous rejoindre. Il était quasi cuit au dernier match face au Brabant Wallon contre lequel notre gardien, Thomas Debande nous a permis de tenir le nul. Nous voilà avec une unité d’avance. Vivement la dernière journée où cette fois, aucune des sélections ne l’abordera démobilisée.»
NAMUR – Une première victoire de prestige
Par rapport à la 1re journée, la province namuroise avait envoyé un courriel à tous ses clubs susceptibles de fournir des éléments nés en 98-99 pour former sa sélection finale. Une quinzaine ont répondu à l’invitation et Quentin Sauvage a ensuite fait son choix. «Je pense que c’était la solution idéale», confie ce dernier. «J’avais, du coup, cinq nouveaux, dont des éléments de D3 nationale comme Carpentier, Mouthuy et Rose. On a enfin fêté un premier succès et pas n’importe lequel puisque c’est face aux Liégeois, en tête. Notre coup de poker avec un gardien-volant a fonctionné. On a, par contre, été un peu pris à froid contre le Luxembourg. Il y a aussi ce bon point face au Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale. On s’est, par contre, écroulé en 2e période contre le Hainaut. On termine avec trois unités, alors que j’en attendais une de plus. Je retiendrai aussi la bonne ambiance. Sportivement, mention à Jean-Luc Fabris, auteur d’un bon tournoi, alors qu’il n’évolue qu’en P3. D’ici la 3e journée, nous aurons trois entraînements pour tenter d’être encore plus performants à Arlon.»
HAINAUT – Solide défensivement
En l’absence de Manu Maiolino pour débuter cette seconde journée du tournoi, c’est son adjoint, Dany Garcia Rendon -coach à Futsal Flénu en Nationale 3C de l’A.B.F.S.- qui a dirigé les trois premières rencontres de la sélection hennuyère. «Alors que nous avions eu énormément de désistements lors de la première journée, nous avions cette fois un effectif plus taillé pour ce genre de compétition», déclare Dany Garcia Rendon. «L’équipe était toute nouvelle et on manquait quand même un peu d’expérience par rapport aux provinces du Brabant Wallon et de Liège. Mais nous n’avons pas à rougir. Nous avons été solides défensivement en ne prenant que trois buts et en gardant deux fois le zéro derrière. On a laissé le monopole du ballon aux Bruxellois et aux Liégeois et nous avons répliqué avec nos armes. C’était nettement mieux qu’à Olne (NDLR: endroit de la première journée). Navona nous a apporté son expérience de la D1. La révélation, c’est notre gardien, Buisseret. Il est assez discret, mais il a démontré que l’on pouvait compter sur lui. On espère encore progresser pour la dernière journée. On ne se présentera pas en victime consentante.»
NICOLAS TOUSSAINT