Habitué à jouer sur la corde raide, Essalem Verviers est-il parti pour revivre toute une saison en queue de peloton? Il est vrai que si les Verviétois sont toujours parmi l’élite, ils le doivent au forfait général de Relemko Koersel et celui du Cocoloco Arlon. Mais aussi à la totale dislocation du Sporting Hasselt, devenu rapidement un oiseau pour le chat lors du départ de ses cadors. C’était le 14 novembre 2013, suite à l’affrontement non disputé contre… Essalem Verviers. Et les premières nouvelles ne sont déjà pas très bonnes. L’équipe, qui a vu le report de son match du 5 septembre face au Selaklean Thulin en raison de la Supercoupe, va entamer sa saison ce vendredi à Elite Futsal Binche sans aucun entraînement ou match amical dans les jambes. « Le Ramadan, les vacances de certains et les heures de travail à prester par d’autres n’ont pu permettre au groupe d’Abderrazak Bouassem, notre coach, de se réunir une seule fois », déplore le président d’Essalem, Alain Bartholomé. « Ce n’est pas la première fois que cela se produit, mais pas à ce point…
J’avoue que cela fait trois mois que je n’ai plus de nouvelles de certains joueurs. En théorie, l’effectif de la saison dernière est reconduit, renforcé par Amara Dabo, qui reprend la compétition, Mohamed Duran et Umit Bariskan, arrivés du Bosphore Verviers, déclaré en forfait général fin de saison dernière. D’autres pourraient suivre. Reste à voir si tout le monde répondra présent. »
« ON NE BENEFICIERA PAS TOUJOURS D’UN FORFAIT POUR S’EN SORTIR »
Bref, cela sent encore un parfum de saison très compliquée pour Essalem. « On ne bénéficiera pas chaque saison de forfait général pour s’en sortir. Il faut donc absolument vite glaner des points pour ne pas s’engluer.
Après Binche, on jouera Futsal Jette et FT Deaplus Hasselt. Si l’on se retrouve déjà sans point après ce triptyque, notre sort pourrait être scellé plus vite que prévu.
Je ne sais d’ailleurs qui sera au poste pour se rendre à Binche. Je compte sur le coach pour rameuter un maximum les troupes, mais je crains déjà qu’il soit obligé de s’aligner pour faire nombre. Je ne suis guère optimiste. »
D’autres paramètres ne réjouissent guère notre interlocuteur. « On faisait encore bien la saison dernière avec un seul arbitre et voilà que l’on nous en impose deux, synonymes pour les clubs de l’élite de frais d’arbitrage plus onéreux. Cela devient de plus en plus compliqué de joindre les deux bouts, au point que je me demande si au final, il ne faudrait pas tout simplement se laisser glisser en D2. Je n’arrête pas de mettre de ma poche pour tenir la boutique. Cela ne durera plus éternellement. »
Nicolas TOUSSAINT