Si les promus de l’AC Waremme ont constitué une surprise en remportant le championnat de D1, personne n’aurait non plus misé en début de saison sur Kevin Cossalter comme meilleur artificier de l’élite. Plutôt méconnu, il était arrivé de l’Union Belge et de Liurno Ougrée. Il s’est toutefois adapté à son nouvel environnement à la vitesse de l’éclair. Au total, il a planté 45 buts, soit plus du tiers des goals inscrits par son équipe. « Au départ, je devais évoluer sur un des flancs », explique le Liégeois, « mais il fallait un second pivot au côté de Bertrand Vandevorst. Le coach, Geoffrey Alfonso m’a donc repositionné d’entrée et force est de constater que ce fut la bonne formule. »Jusque-là, c’est surtout à l’URBSFA qu’il s’était distingué. « J’ai effectué ma formation à l’ONU Seraing, où j’ai connu Damien Cabo. J’ai ensuite rejoint la Ligue en optant pour Audio Waremme, alors en D2, avec Geoffrey Alfonso déjà comme coach. Manu Nicaise m’a beaucoup appris. J’ai terminé meilleur buteur avec 64 goals. On a loupé la montée et je suis parti à Liurno Ougrée deux saisons, en D2 d’abord, où j’ai été champion. J’ai aussi fini meilleur réalisateur avec Boumédiane avec près de 40 buts.
Après une saison en D1, je suis revenu à Waremme devenu «AC» car j’avais signé un contrat pro au football au Grand-Duché du Luxembourg et Geoffrey Alfonso me laissait gérer les deux disciplines à ma guise. »
A ces 45 buts inscrits durant la phase classique du championnat, il faut ajouter ceux marqués lors des playoffs. « Ce qui, avec neuf de plus, fait un total de 54. Cet excellent score personnel, je n’aurais pu le réaliser sans des partenaires de qualité, comme Jérôme Massoz, Mourad Atmani, Dimitri Bronckaert,… Je tiens aussi à remercier mon coach. A cinq matchs de la fin, voyant que je pouvais terminer meilleur buteur, il m’a donné un maximum de temps de jeu. Il m’a aussi confié davantage de responsabilités en me laissant tirer les penaltys et coups francs aux neuf mètres. Je lui doit beaucoup. C’est lui qui est venu me rechercher. Il a toujours su trouver les bons mots et en tant qu’ancien pivot de haut niveau, il m’a continuellement conseillé. Avant, par exemple, je marquais très peu au second piquet. On a travaillé cela ensemble. Depuis, je carbure. » (rires)
Pour notre interlocuteur, ce retournement inouï le 7 février face à Kras Anvers restera le moment le plus fort de la saison. « A huit minutes du terme, nous étions menés 1-6. Le coach a opté pour un gardien-volant. Bertrand Vandervost est venu me dire: «On va le faire «Coss»». J’ai regardé en l’air. Forcément, je n’y croyais plus. Pourtant, on est revenu à 6-6. Le coach a alors voulu remettre Dimitri Habran, notre gardien. Bertrand l’en a dissuadé. Finalement, le coach nous a dit: «Je vous fait confiance». Et l’on a gagné 7-6. »
Doté d’un parfait sang froid devant le but, Kevin Cossalter sait qu’il ne lui sera pas facile de réitérer pareille saison en 2014/2015. « On ne bénéficiera plus de l’effet de surprise, mais on tentera à nouveau de finir en ordre utile pour jouer les playoffs. Avec Jérémy Guillen venu des Turcs de Hertsal pour remplacer Abdoulah El Abbadi, blessé, on devrait y parvenir.
Le groupe aura à peine changé et ce sera un plus pour les automatismes bien rodés. La cerise sur la gâteau serait d’arriver à nouveau en finale de la Coupe de Belgique et de cette fois la remporter. Car cet échec cette saison contre Selaklean Thulin aura quand même été une petite déception. »
Nicolas TOUSSAINT