Après avoir éliminé (1-7) L.A.R.T. Bruxelles en 1/16 de finale de la Coupe de Belgique (A.B.F.S.), c’est de nouveau une équipe de l’élite chez laquelle se rendait Oasis Bruxelles, au contact avec les meilleurs en N3B de l’A.B.F.S. Et on se mettait à rêver d’un nouvel exploit, d’autant que de nombreux supporters avaient rallié la salle d’Elouges, où l’excellente ambiance a régné toute la soirée. Chez les locaux, on n’était toutefois pas prêt à faire de cadeau. Un quart de finale, cela ne se refuse pas. Malgré les deux échelons d’écart, ce sont les Bruxellois qui ont pris le match en main en ratant l’ouverture du score deux fois par Ayoun. Et alors que cela n’a pas voulu entrer pour Oasis, cela a été tout l’inverse pour Dour qui a connu dans la foulée une totale réussite en inscrivant quatre buts en six minutes: 4-0 au repos.
Dès la reprise, ce sont encore les visiteurs qui se sont créés les première possibilités. A nouveau, c’est Sainte-Odile qui a fait mouche: 5-0. On pensait alors le match plié lorsque qu’à la demi-heure, Durieux stoppait irrégulièrement une frappe de Larrocha qui filait dans le but. Penalty et carte rouge pour le joueur hennuyer. Ayoub n’a pas tremblé: 5-1. Patrick Poli a logiquement demandé son temps mort, vu l’infériorité numérique de ses troupes. Mais Oasis a repris la partie en force en faisant 5-2. L’espoir renaissait dans le camp bruxellois, d’autant que l’adversaire écopait déjà, à la 34e, d’une cinquième faute d’équipe. Bien regroupé devant Cambraye, Dour a tenu, alourdissant même le score (6-2) sur une intervention approximative du portier. Oasis n’a pas baissé les bras et est revenu à 6-3, avant de louper le 6-4. A leur tour, les Bruxellois sont arrivés à la limite des cinq fautes d’équipe (40e). Ce qui a permis à Cambraye de transformer le premier penalty au neuf mètres de la partie: 7-3. Cette fois, St-Odile s’était mis à l’abri, même si Poli, en toute fin de rencontre, plaçait un neuf mètres à côté. La belle aventure s’arrêtait pour Oasis, vainqueur en 2004, mais son coach pouvait se montrer fiers de ses joueurs. «On partait clairement dans la peau de l’outsider et nous avons été à la hauteur», déclarait Ayob Chairi. «On regrettera ce manque d’efficacité notamment en début de match, lors duquel nous aurions dû mener. C’est dans la tête que cela s’est joué. A l’inverse, Dour a été ensuite en totale réussite. Nous n’avons malgré tout jamais lâché. La carte rouge et la 5e faute d’équipe commise par l’adversaire qui se sont enchaînées ont amplifié l’envie. Malheureusement, on n’a jamais su combler l’écart. Dommage car même à 4-0, j’ai senti Dour qui doutait quand même.»
HISTORIQUE POUR DOUR
Du côté de Dour, Adriano Poli, auteur d’un triplé se disait impressionné par l’adversaire. «On s’est retrouvé avec quatre buts d’écart, alors que nous avions été bousculés. Il suffisait alors de gérer, d’autant que nous avons fait 5-0 à la reprise. Puis est survenue cette exclusion que je trouve quand même sévère. On s’était déjà retrouvé à quatre la saison passée lors du test-match pour la montée en D1 contre Golden Lachs Seraing. On s’en est sorti à nouveau. Bravo néanmoins aux Bruxellois qui, à certains moments du match, ont montré de belles choses dignes de la D1. C’est toute notre équipe qui est à féliciter, même s’il faut reconnaître que Cambraye a sorti les arrêts qu’il fallait.»
Voilà Dour en quarts de finale l’épreuve avec la réception d’Atlas Liège le 6 mars, avant de se rendre à la salle de Beyne, pour le match retour, le 27 mars. «C’est historique pour notre club. Cela aurait pu être Assebroeke et c’est finalement l’Atlas Liège. Cela reste un énorme morceau. En aller-retour, tous les scenarii sont envisageables. On espère le dernier carré, tout en n’oubliant pas de prendre les points encore nécessaires en championnat pour assurer le maintien.»
OASIS CONTRE LE LEADER
Oasis Bruxelles peut, pour sa part, se reconcentrer pleinement sur le championnat. «Nous faisons partie du top 5 de la N3B qui se tient en deux points. Mais pour nous, cela reste une saison de transition. Pas question de se mettre de pression. Notre effectif est jeune et a encore énormément de choses à apprendre. On progresse à notre rythme. On a souvent entendu jusqu’ici pas mal d’adversaires nous confier qu’ils trouvaient notre équipe comme l’une des plus séduisantes de la série. Ce sont chaque fois de beaux compliments. Pour nous, la formation demeure la priorité.»
Oasis Bruxelles recevra, ce 7 février, ni plus ni moins que le leader d’Esperanto Schaerbeek en N3B. Quant à Sainte-Odile, l’équipe accueillera, à nouveau dans sa salle, Anneessens 25 Bruxelles qui compte le même nombre de points et de victoires que les Dourois.
SAINTE-ODILE JEUNES DOUR (N1): 7
APS OASIS BRUXELLES (N3B): 3
Buts: 10e Durieux (1-0), 12e Durieux (2-0), 15e Poli (3-0), 16e Poli (4-0), 29e Poli (5-0), 32e Ayaou sur penalty (5-1), 34e Sbai (5-2), 35e El Madani (6-2), 35e H. Sebai (6-3), 41e Cambraye sur penalty aux neuf mètres (7-3).
Sainte-Odile Jeunes Dour: Laurent Cambraye (gardien et capitaine), Hichem Guitoun, Ayoub Belasfar, Adriano Poli, Allan Navona, Mike Urbain, Jamal El Mabani, Nathan Durieux, Arno Celsy, Tommy Duvivier (gardien); Patrick Poli (coach), Emmanuel Maiolino (adjoint) Clément Corroto Rojo (délégué), Christophe Morelle (kiné), Olivier Vanoudewater (kiné), Benjamin Demacq (préposé à la table).
APS Oasis Bruxelles: Hasan Basri Kirpik (gardien), Anass Ed Donassi El Majidy (gardien), Ali Sbai (capitaine), Hamza Sebai, Hamza Tiatro, Souleimane Sebai, Sacha Larrocha Lopez, Adel Ayaou, Sami Chairi Bounekoub; Ayob Chairi Bounekoub (coach), Saïd Benalyech (adjoint), Mustapha Maghouz (délégué), Abdelwahab El Imrani (préposé à la table).
Carte rouge: 31e Durieux.
Arbitres: Remy et Duret.
NICOLAS TOUSSAINT
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