Nous vous expliquons dans cet article les raisons qui ont poussé les clubs luxembourgeois d’Action 22 Tenneville et d’IQ-Nited Libramont à ne pas accepter de compléter les séries de Nationale 3, alors qu’ils en avaient pourtant la possibilité.Si les équipes classées deuxièmes et troisièmes de leur championnat respectifs de Provinciale 1 du Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale, de Namur et du Hainaut (où le quatrième a aussi été repêché) ont accepté, via leur C.Q., de venir compléter les séries de Nationale 3, les provinces de Liège et du Luxembourg ont donné plus de fil à retordre à leur secrétaire provincial. Au Luxembourg, on a même dû descendre jusqu’au septième classé, Samba Seven Niederkorn, pour dénicher, après Boca Junior Libramont, le troisième montant de la province. En toute logique, c’est à Action 22 Tenneville et IQ-Nited Libramont, classés deuxième et troisième, qu’aurait dû revenir cet honneur. Nous avons contacté leur C.Q. respectif pour savoir pourquoi ils ont refusé le carton d’invitation.
« Financièrement, cela nous aurait demandé une augmentation de budget de quasi 500 € », déclare Dimitri Loffet, C.Q. d’Action 22 Tenneville. « Si nous avions terminé champion, nous aurions pris nos responsabilités, mais comme cette montée n’était pas obligatoire, nous n’avons préféré prendre aucun risque, afin de ne pas nous retrouver dans le rouge. »
Une autre raison, cette fois sportive, a aussi pesé dans la balance. « Nous allions perdre notre buteur, Patrick Collin, auteur de plus de 80 goals, qui rejoint la D3 en football à Ciney, ainsi que son équipier en football cette saison à Champlon (P1), Grégory Girs, qui lui a signé en faveur de Longlier, accédant à la Promotion. Sans eux, il était sûr que nous perdions une bonne partie de notre rayonnement. Dommage, car pour ce qui concerne les déplacements, qu’ils soient vers Liège ou vers le Luxembourg, nous nous situons quasi à mi-chemin. »
Pour le C.Q. de IQ-Nited Libramont, l’aspect financier n’aurait pas spécialement posé problème. Par contre, la gestion de l’effectif certainement. « Nous rendre sur Liège pour un match qui débute avant 21h aurait été très compliqué pour certains de nos joueurs », justifie Sylvain Thiry le C.Q. libramontois. « Certains travaillent au Luxembourg jusqu’assez tard, alors que d’autres exercent dans le milieu agricole. Nous avons aussi des joueurs qui professent dans des services hospitaliers et doivent, du coup, être de garde un week-end sur deux. Nous avons donc voulu rester sage et repartir au sein de l’élite provinciale. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle notre heure de salle à domicile le vendredi est fixée à 21h. Cela permet plus de flexibilité. »
Nicolas TOUSSAINT