Logiquement, l’ACJ Montigny-le-Tilleul, qui a terminé second du championnat de P1 du Hainaut, aurait dû repartir à ce même échelon en 2013/2014. Mais sa place de dauphin en a fait l’un des premiers clubs francophones repêchés afin de pallier les défections à l’échelon national. Ce qui, pour son coach, Ali Barkati, était prévisible. « Je ne sais pourquoi, je sentais que nous allions recevoir un appel du secrétaire provincial pour nous annoncer cette bonne nouvelle », explique le citoyen de Lonzée, près de Gembloux. « C’est une récompense car voici deux ans, nous avions terminé septièmes et les repêchages s’étaient arrêtés à la cinquième place. La saison dernière, on avait fini troisième et seulement le second classé avait eu l’opportunité d’accompagner le champion. Echouer une troisième fois de suite aurait été une déception. »
Il faut dire que l’ACJ Montigny-le-Tilleul a réalisé un très beau parcours en ne bouclant cette campagne qu’à quatre longueurs du champion du FC Couillet. « Au terme des six premières journées, nous totalisations le maximum de points. Puis est arrivée cette confrontation contre Couillet, lors de laquelle ses joueurs n’ont cessé d’influencer l’arbitre qui, pris de panique, a tout sifflé en leur faveur. Nous avons échoué d’un but, mais ce manque de fair-play nous avait vraiment atteints moralement. Les Couilletois sont finalement arrivés à leurs fins en terminant champions. Tant mieux pour eux, mais dommage pour le sport. Nous aurions d’ailleurs pu les sauter sur le fil. Nous aurions dû pour cela remporter nos cinq derniers matchs. On a malheureusement loupé le premier et le seul de la série contre Chievo Manage. »
Mais la D3 a quand même été décrochée est c’est le principal pour ce club également finaliste de la coupe provinciale. Et pour assumer ce saut, les Montagnards miseront sur la fougue de la jeunesse. « Notre moyenne d’âge doit se situer aux alentours des 20/21 ans. D’ailleurs, mon «doyen» est mon capitaine qui n’a que 24 ans. Nous prônons le respect de l’adversaire, du spectateur et aussi de l’arbitre. Et cela fonctionne, car souvent les arbitres nous avouent que c’est agréable de nous diriger. Mais cela peut parfois aussi jouer en notre défaveur. Lorsque le ton monte, nos jeunes peuvent perdre leurs moyens pourtant énormes. Il faudra apprendre à montrer les dents (rires). Défensivement, on devrait tenir la route. Nous avons encaissé une trentaine de buts en moins que Couillet. A l’inverse, la concrétisation aura été notre souci. Se créer une dizaine d’occasions avant de marquer, c’est de trop. Outre les trois autres promus hennuyers, on va retrouver Piazza Gilly ou RC Anderlues que nous connaissons déjà. On ne partira donc pas totalement dans l’inconnu. »
Nicolas TOUSSAINT