L’Inter Huy a réalisé une mauvaise opération ce dernier vendredi en Nationale 2B de l’A.B.F.S. En plus d’avoir vu l’un de leurs adversaires directs pour le maintien de DBM Fléron prendre la mesure d’Albacars Berchem, les lanterniers ont concédé la défaite (8-4) chez un autre rival d’Atlas Liège, malgré des buts de Derwael (2), Badi et Litran. «C’était encore 5-4 à cinq minutes du terme», explique le joueur hutois Liridon Vitija. «Une faute n’a ensuite pas été sifflé sur l’un de nos joueurs. On s’est arrêté de jouer, pensant que l’arbitre allait intervenir. Il ne l’a pas fait. On a ainsi pris le 6-4 qui nous a coupé bras et jambes. Il faut dire aussi que les frères Murtezi qui se connaissent par cœur étaient absents. Uran travaillait et Muse était blessé.»Pour notre interlocuteur, dont l’équipe reste sur six revers et dont la dernière victoire en championnat remonte au 17 novembre contre DBM Fléron, la poisse ne semble pas quitter le groupe. «Nous avons débuté 2018 par deux revers. A Golden Club Seraing, c’était 2-2 à la 47e. On a pris un coup franc aux neuf mètres dans la foulée et en jouant le tout pour le tout, le score est passé à 4-2. Contre Engie, devenu principal candidat au titre, on tenait aussi le 1-1 à la 44e. On encaisse le 1-2 sur penalty. Nos risques pris en fin de match ont profité à l’adversaire. Bref, la roue ne tourne pas.»
Huy concède désormais quatre longueurs de retard sur le maintien. «Il est temps de s’inquiéter, même si je reste persuadé que l’on s’en sortira. La qualité est là. Le souci, c’est que le noyau est jeune et qu’il manque parfois encore de ressources morales.»
Dans ce contexte, n’y aurait-il pas eu moyen de conserver certains cadres de la saison passée qui sont passés à deux doigt de la montée en D1? «Il est vrai que Ismaël El Ghoulbzouri, Balkir El Yakhlifi, Mourad Amrous et Aderahman Akdim ont tous rejoint au «mercato» Engie CHU Liège. On aurait pu peut-être les persuader de nous aider. Mais mon frère, Flamur, qui est coach et C.Q. s’est lancé un tout autre projet. Celui de montrer que l’on peut s’en sortir avec nos jeunes. L’Inter Huy n’est pas mort comme certains le pensent. Nous sommes dans une mauvaise passe, mais il n’est pas question de céder.»
EN COUPE A SELAKLEAN THULIN
Et puis, il reste aussi la Coupe de Belgique. Les Hutois se rendront le 9 février pour tenter en huitième de finale de l’épreuve de forcer l’exploit chez le détenteur du trophée de Selaklean Thulin. «Alors que l’on avait un effectif plus fort en qualité la saison dernière, nous n’étions pas arrivés aussi loin. A Thulin, on n’aura rien à perdre. Les Hennuyers ne sont, de plus pas au mieux. C’est peut-être le bon moment de les jouer, même si sur papier, il ne devrait pas y avoir photo. Ce seront quasi des pros en face, alors que nous jouons pour notre seul plaisir.»
Avant, il y aura ce vendredi 2 février la visite en championnat d’ASM Etterbeek. «De nouveau, ce ne sera pas une partie de plaisir contre un adversaire qui a des ambitions de D1. Nous avons affilié deux nouveaux éléments. Badi qui a marqué à Atlas Liège et Michele Cavallaro, qui provient de DBM Fléron. En se serrant les coudes, on peut espérer demeurer en D2.»
NICOLAS TOUSSAINT