DBM Fléron a créé la surprise en allant s’imposer dans la salle surchauffée du leader aux points perdus de Futsal Evere en Nationale 2B à l’A.B.F.S. Les Liégeois sont assurément la bête noire des Bruxellois, qui s’étaient déjà inclinés à l’aller. «Pourtant, lors de notre arrivée à la salle trois quarts d’heure avant le coup d’envoi, nos adversaire, au complet, étaient déjà en train de s’échauffer sérieusement devant des supporters qui arrivaient en masse», explique le coach de Fléron, Fanis Kounavis. «On savait qu’Evere sortait durant la mini trêve de trois semaines de travail intensif. De notre côté, nous n’étions que sept, mais je saluais les rentrées après notre match scandaleux contre Escale Oreye (5-9) d’Ilir Beciri, nouveau venu et d’Adam Arabi (photo). J’avais trois éléments d’expérience pour compléter, ainsi que deux jeunes. Nous possédions donc un groupe homogène qui me laissait quand même espérer quelque chose.»
Notre interlocuteur a eu raison d’y croire. La mise en route de ses ouailles a été celle rêvée. «Les consignes étaient claires. Il fallait fermer l’axe et laisser les flancs ouverts, pour profiter de la rapidité d’Ilir Beciri et d’Adam Arabi, ainsi que des coups d’éclat de notre pivot, Ilyas Ayar. On a ainsi fait 0-2 après trois minutes, pour encore mener 2-3 au repos. Dès la reprise, Beciri a fait 2-4. Evere s’est encore rapproché. Nous avons fait 3-5 dans la foulée. On a eu ensuite le tort de continuer d’aller un peu trop vers l’avant. Cela nous a coûté le 4-5. Arabi nous a rendu un break d’avance et nous avons cette fois fermé boutique, sans Mustapha Cesur, qui s’était blessé en première période. Je pense qu’Evere nous a sous-estimé. Cela jouait parfois trop facile de son côté. Ce match doit être, pour nous celui de référence.»
ENCHAÎNER DESORMAIS…
Psychologiquement, ce succès fait un bien fou pour Fléron. Car en plus d’avoir fait trébucher pour la seconde fois un candidat au titre, ses joueurs ont aussi quitté la lanterne rouge, refilée à l’Inter Huy. «On n’en serait pas là, si la poisse ne s’était pas manifestée autant au premier tour avec les nombreux absents. Nous ne sommes pas à notre place. On a l’équipe pour se maintenir. Il faut désormais tenter de forger une série de quatre ou cinq victoires.» Ce qui passe, le prochain vendredi, par un succès contre Albacars Berchem. «Nous nous étions quittés dos à dos à l’aller. C’est une équipe qui évolue dans le même registre tactique qu’Evere. On peut donc enchaîner, même si Mustapha Cesur est légèrement douteux pour cette rencontre. On va continuer de se battre, malgré les coups durs. On a perdu durant le «mercato» Hafid Amzil, qui a décidé de rejoindre Engie CHU Liège. Nous n’avons évidemment pas les mêmes moyens financiers. Si je peux compter un maximum sur Adam Arabi, on sortira définitivement de cette zone rouge. En tout cas, nous voilà bien reboostés pour la suite.»
NICOLAS TOUSSAINT