En réalisant un bilan de 10 points sur 12 en Nationale 3C à l’ABFS, avec notamment un succès de prestige contre le leader de Rebecq United, Chievo Morlanwelz est en train de reconduire son bail en D3. «Lors des six derniers matchs, seul Peterbos Anderlecht nous a battus», explique le président du Chievo, Fabio Nappi. «Il faut dire que quatre joueurs étaient absents, dont Lorenzo Lepori. Nous avions alors dû appeler trois joueurs de notre P4. J’ai également dû m’y remettre en jouant pratiquement tout le match, vu que nous n’étions que six. Pourtant, nous n’avons jamais été ridicules (6-3). Il nous manquait juste un finisseur.»Hormis ce couac, tout les voyants sont au vert. Qu’est-ce qui explique cette métamorphose? «Outre le fait d’avoir retrouvé nos forces vives comme Jordan Florue, je pense avoir également apporté modestement ma pierre à l’édifice en reprenant le poste de coach après la démission de Giuseppe Vitellaro. Je regrette que ce dernier ait trop vite quitté le navire. Je ne dis pas qu’il serait arrivé à relancer la mécanique, mais il a manqué de persévérance. Quand j’ai repris le groupe, je lui ai dit que j’allais faire mon possible et que je risquais, faute d’expérienced de commettre des erreurs. Les joueurs ont compris et la cohésion est revenue petit à petit. Il m’est arrivé de me prendre la tête avec un joueur. Quinze jours après, celui-ci réapparaissait en me présentant ses excuses. Je pense avoir ramené une certaine confiance au noyau.»
Tout en permettant à des éléments de P4 de saisir leur chance. «Je pense en particulier à Jordan Cucuzzella (photo ci-contre). Giuseppe Vitellaro l’avait aussi repris, mais à la moindre erreur, il lui faisait des remontrances. Ce n’était pas la bonne façon pour rassurer notre joueur. Il vient de disputer son sixième match en D3. C’est une satisfaction.»
VISER LA D2
Le maintien presque mathématiquement en poche, on se met désormais à regarder vers un troisième exercice en D3 qui s’annonce. «J’ai déjà sondé un peu les joueurs et ils en ressort que la plupart voudrait jouer un rôle en vue, tout en lorgnant vers la D2. Pourquoi pas finalement lorsque qu’on voit notre second tour? A 33 ans, je sens que ma carrière de joueur prend fin. J’ai pris goût au coaching et je devrais poursuivre dans cette fonction en 2017/2018. Quant au groupe, il sera renforcé avec l’un ou l’autre joueur. Tout dépendra aussi des départs.»
Nicolas TOUSSAINT