Carmelo Debilio espérait, à l’aube de la saison, voir son équipe de Futsal Wemmel se mêler à la lutte pour le podium en Nationale 2B à l’ABFS. A mi-parcours, on en est loin. L’équipe (1 sur 8) pointe au dixième rang, menacée par la zone rouge. Rien ne se sera passé vraiment comme prévu. «On peut parler de saison catastrophique», estime le C.Q., Carmelo Debilio (photo ci-contre). «Nous avions des ambitions. Nous avions notamment recruté Mehdi Ben Madouch qui évolue au football en D2 amateurs. Il était impressionnant. Au bout de deux matchs, on ne l’a plus revu. Malgré tout, Redouan Driouche, qui avait repris l’équipe en main lors du second tour lors de l’exercice précédent, avait décidé d’apporter une approche un peu plus stricte et professionnelle. Cela n’a pas plu à certains, pas d’accord notamment au sujet des systèmes de jeu employés. Après notre revers 3-4 contre DBM Fléron, il y a eu une grosse altercation. Trois éléments ont pris l’initiative de nous quitter: notre gardien, Fabio Colella, Amin Abdeslami et Yassin El Achouchi. Déjà déforcés, nous avons encore perdu dans la foulée Geoffrey Bourgeois, à la suite d’un malentendu lors du match face à l’Inter Huy avec le coach. On ne pouvait plus continuer de la sorte. Au terme de notre dernier revers à l’Escale Oreye, j’ai livré un message. J’ai décidé de reprendre l’équipe en main. Ce n’est pas tout, j’ai également signalé au groupe que j’arrêtai au terme de la saison.»
Visiblement, les événements qui minent cette saison est en train de ronger notre interlocuteur. «Je suis déçu par la mentalité ambiante. On ne peut plus faire confiance à personne. Pour moi qui m’investis sans relâche pour le club depuis des années, je pense avoir assez donné pour le peu de satisfaction que j’ai obtenu en retour. Malgré tout, j’ai proposé un deal avec El Achouchi et Abdeslami. Je leur ai dit qui leur restait une dizaine de matchs pour se mettre en vitrine et trouver la saison prochaine un nouveau club. Il ont accepté. Par contre pour Colella et Bourgeois, c’est mort… Il va falloir se débrouiller avec nos jeunes. J’en ai actuellement trois dans le noyau qui sont nés en 1999. Forcément, on ne forme pas d’un claquement de doigt trois gars de 17/18 ans pour la D2.»
SE MAINTENIR SINON…
Doit-on craindre pour l’avenir du Futsal Wemmel? «Je n’en sais trop rien actuellement. Une personne s’est déjà proposée pour reprendre le club. A la condition toutefois que l’équipe fanion se maintienne en D2. Or pour cela, tout reste à faire.»
En effet, l’équipe va dans ce contexte livrer un match à quatre points ce prochain vendredi contre Picardie Bruxelles, encore plus mal en point. «Les «Picards» auront un peu plus la pression que nous. Ils ont moins le droit de perdre. En cas de victoire, nous pourrions les mettre à quatre longueurs et respirer un peu. Il faudra, je pense dix-huit points pour nous en sortir. Nous en avons dix. Donc huit unités sont encore nécessaires en douze matchs pour atteindre notre objectif. Et si tel est le cas, je prendrai une année sabbatique. Pas certain ensuite que je revienne dans le milieu. Je suis actuellement trop dégoûté…»
Nicolas TOUSSAINT