Il faisait partie des meubles mais depuis fin novembre 2016, Ali Barkati (photo), le coach de l’ACJ Montigny (Montigny-le-Tilleul) a été démis de ses fonctions. «Cela faisait dix ans que je m’investissais», confirme ce dernier. «Peu avant le match face à Rebecq United, on m’a annoncé que l’on avait plus besoin de mes services. Le président, Quentin Stassin a pris ses responsabilités. C’est son droit. Par contre, je déplore la façon avec laquelle cela s’est passé. Au lieu de me l’annoncer en tête à tête, cela s’est fait par un simple coup de fil. J’estime qu’après dix ans de collaboration, ce n’est pas très courageux.»Notre interlocuteur estime que les raisons de son éviction ne sont pas des plus très claires. « On m’a dit que l’ambiance au sein du groupe n’était pas des meilleures et que certains se plaignaient d’un manque de temps de jeu. Il faut savoir que l’on s’était pas mal renforcé et qu’il fallait donc faire tourner. C’est la vie. Malgré tout, je me suis désormais mué en… supporter. Y a t-il une différence depuis que c’est le C.Q., Denis Dessoleil qui a repris l’équipe? Il y a bien eu un succès face au Sporting Soignies (6-1), mais pour le reste, cela n’a pas l’air d’aller beaucoup mieux. Plusieurs de mes collègues coachs ou connaissances de la série et même des arbitres ont été étonnés par cette décision. Cela me touche. J’en profite pour les remercier.»
Le C.Q., Denis Dessoleil nous donne sa version. «Cette séparation entérinée par le comité résulte d’un tout. Nous partions cette saison avec un minimum d’ambitions. Après avoir joué quasi toutes les équipes à notre portée, nous n’avions que huit points. Il fallait faire quelque chose. Les dirigeants ont tranché. Il faut reconnaître que parfois, l’organisation laissait à désirer. L’état d’esprit, du coup n’était pas exceptionnel. On avait pourtant fait le maximum pour offrir à Ali Barkati un noyau étoffé de qualité. La sauce n’a plus vraiment pris comme les autres saisons. Je comprends qu’il soit déçu, mais encore une fois, il fallait agir alors qu’il était encore temps.»
IL Y A DANGER…
Malheureusement, depuis ce beau succès contre le Sporting Soignies, l’équipe a enchaîné deux revers contre Futsal Molenbeek et dernièrement à l’Union Charleroi. «A Molenbeek, je me suis retrouvé avec cinq joueurs en moins. Trois scolaires ont dû compléter l’équipe. Quant à cette défaite au complexe sportif de Dampremy, nous y avons fait toute la course en tête (0-3 à la 11e et encore 4-6), avant que les locaux ne jouent avec un gardien-volant pour nous coiffer sur le fil.»
Résultat, l’ACJ Montigny ne compte plus que deux points d’avance sur Chievo La Louvière, avant-dernier qui possède aussi un match de moins. «Cette fois, il y a danger. On attend des retours pour repartir de l’avant. On affronte ce vendredi l’Ajax Rebecq qui semble moins en verve. C’est peut-être le bon moment de prendre les «Ajacides». On enchaînera par Sainte-Odile Jeunes Dour. Il va falloir s’accrocher pour s’en sortir.»
Nicolas TOUSSAINT