Quelle saison pour la formation féminine de Forza Messacy qui en plus d’avoir conservé son titre de champion de la province luxembourgeoise a également réussi le doublé après sa victoire contre l’Inter Chevy Libramont en finale de la coupe déjà soulevée en 2019. «On se serait déjà contenté de confirmer le précédent exercice en décrochant un trophée et nous voilà avec un magnifique doublé», déclare la coach et joueuse de Messancy Coralie Navelet. «On avait fait confiance au groupe sacré en 2021-2022 tout en bénéficiant de l’apport de Vanina Monfort en partance de Sainte-Marie où elle défendait la cage et qui, chez nous, venait pour évoluer dans le jeu.»
La première réjouissance est venue avec ce titre lors d’un test-match contre Sanem. «On avait loupé le coche en étant battues début avril à Flod’ja Orval nous obligeant à ce nouveau test-match puisque c’est déjà comme cela que nous avions été sacrées en 2022 contre Sainte-Marie. Cela a été un beau suspense avec des prolongations lors desquelles nous avons émergées. Avec ce titre en poche, on a pu aborder la finale de la coupe avec moins de pression. Ce qui nous pas mal réussi avec ce succès contre IC Libramont.»
Avec notamment un triplé de Sauvane Andres l’une des filles de la saison, meilleure buteuse du championnat avec 39 réalisations. «C’est un peu moins que la saison dernière à la différence que cette fois, nos adversaires la connaissaient bien. Genita Halijaj a aussi beaucoup apporté offensivement.»
NAVELET STOPPE LE COACHING
Pourtant, on retrouve ces deux-là sur la 2e et 3e marche au palmarès du Soulier d’Or féminin décerné par la province. Pas de trace non plus de Léonie Collin dans le… top 5 des meilleures gardiennes. «Sauvane ou Genita méritait ce Soulier d’Or vu notre saison remarquable puisque nous n’avons pas non plus démérité lors du championnat francophone en ayant notamment donné du fil au retordre aux lauréates de la RUS Dinant. Le classement de la gardienne est aussi particulier. Car même si Léonie a peut-être eu moins de boulot, ne pas figurer parmi les cinq meilleures en tant que championne ne reflète pas la réalité. Mais bon, ces prix individuels, on n’y prête pas attention. Le futsal est un sport collectif. Seuls les titres et les coupes parlent. Mention aussi à Annabelle Stoffel qui a excellé défensivement.»
Une page va à présent se tourner pour notre interlocutrice. «Avec la vie de famille et le foot que je pratique aussi, je vais devoir renoncer à coacher. Je resterai toutefois affiliée. Le retrait de Sanem qui ne se réinscrira pas pour le prochain championnat est une perte sur le plan du futsal pur. Ses joueuses élevaient le niveau. Malheureusement, leur intégration a été compliquée. Ce n’est pas pour autant que nous aurons plus facile la saison prochaine.»
NICOLAS TOUSSAINT
(Photo: Coralie Navelet)