La victoire lors de son avant-dernier match de la saison ce vendredi 21 avril contre Forza Messancy a offert le titre au MF Habay en P2B luxembourgeoise. On commence à s’y habituer. En effet, c’est le quatrième sacre de suite des Habaysiens qui avaient décidé en 2020, malgré titre en P1, de ne pas rejoindre à nouveau la D3 quittée en 2016 pour repartir dès lors comme le prévoit le règlement vers la division la plus basse en P3. «Ce qui nous avait surtout freiné, c’est que pour remonter en D3, il aurait fallu quitter notre salle qui n’était pas aux normes de l’A.B.F.S.», rappelle le C.Q. et joueur Léo Ferauge. «Nous aurions alors dû nous délocaliser vers Martelange et nous aurions eu l’impression, en plus du trajet, de jouer comme en déplacement.»
Du coup, il y a eu le précédent titre en P2, suivi de celui en P1, d’un nouveau en P3 et donc ce dernier en P2B. «On ne connaissait plus très bien ce niveau mais à l’issue du premier tour, on s’est aperçu qu’on pouvait encore aller au bout. Nous n’avions concédé jusque-là qu’une défaite, la seule de la saison face à l’Areler Arlon B. Nous avions un peu trop fait tourner. Juste avant, il y avait eu notre élimination d’entrée en coupe mais pas contre n’importe qui puisque ODT Martelange a aussi été sacré et qu’on retrouvera cette formation en P1. Il n’y a donc pas de quoi rougir.»
OUI OU NON?
Au total, Habay n’est pas loin de la perfection: 39 sur 42. «Nous avions un cinq/six de base solide avec Dusseldorf, Thiry, De Becker, Guillaume et moi-même avec le collectif comme principal atout. Et cerise sur le gâteau, nous pouvions toujours compter sur notre mur, Philippe capable de rattraper nos quelques erreurs. On n’oublie pas tous les autres car le MF Habay, c’est avant tout une histoire de potes.»
La question qui se pose, c’est de savoir si les Habaysiens refuseraient encore la montée en D3 la saison prochaine si elle se présentait? «Nous y sommes loin. On a vu en P2 que lorsque nous n’étions pas au complet, des formations comme Tintigny B pouvaient rivaliser. Nous n’aurons plus si facile parmi l’élite. Nous n’avons plus un Manu Jacob qui nous avait planté 50 roses lors du dernier exercice en P1. On sera déjà content de finir dans la colonne de gauche.»
NICOLAS TOUSSAINT
(Photo: Léo Ferauge)