On a longtemps cru que le Boca Juniors Libramont, 7e pour sa première campagne 2021-2022 en N2B de l’A.B.F.S., jouerait cette saison avec les meilleurs jusqu’au bout dans la lutte pour le titre. Les Luxembourgeois s’étaient accaparés d’entrée le leadership grâce à une série de sept matchs sans revers brisée par un premier contre Futsal Evere fin octobre. Toutefois à l’entame des fêtes de fin d’année 2022, le Boca était toujours en tête en compagnie de Wavre-Limal et des Everois. Et puis arriva 2023 et la… panne presque sèche avec seulement deux unités engrangées en quatre matchs avec un dernier nul datant du 3 février face au dernier de ESC Waremme qui n’a pas été sans incidence. «Alors en vacances, le président Renaud Brassart a décidé de prendre du recul ne supportant plus cette mentalité défaillante», confie le coach Cédric François. «Logique dans la mesure où celui-ci, un peu l’homme à tout faire, ne voyait rien venir en retour de son investissement. De la préparation des maillots en passant par le sponsoring, il est fortement présent et ce nul face à Waremme a été la goutte qui a fait déborder le vase.»
Avec déjà en amont la fin de collaboration avec renforts français d’origine portugaise. «On possédait avec eu assurément le noyau pour jouer le titre jusqu’au bout. Le souci c’est que s’ils étaient vachement doués, leur assiduité était plus que limite avec des arrivées en retard, des déconvocations en dernière minute que j’envoyais pourtant au plus tard le mardi matin. On avait même réussi à dénicher un mini-bus pour nos déplacements. C’est de l’histoire ancienne maintenant. D’où notre rentrée dans le rang.»
TOUJOURS EN D2 AVEC DES JEUNES
On peut parler clairement de gâchis. «On terminera bien la saison. Le dernier forfait était exceptionnel. Nous n’étions pas en nombre suffisant pour aller à Evere. Il reste cinq matchs dont celui à Wavre-Limal qui sera finalement à jouer en avril. On se souvient qu’en raison d’un accident, nous n’avions pu rejoindre la salle le 17 février. On va aussi s’atteler à préparer le futur exercice qui sera bien en D2. Le président restera dans le club mais sera moins en avant, se chargeant toujours du sponsoring, son dada. Quant à moi, j’aimerais davantage jouer en équipe C et en coachant la D2, c’est impossible lorsque nous sommes en déplacement. Pour le futur noyau, on fera certainement confiance à des jeunes des B et C qui commencent à pointer le bout du nez. On devra en discuter avec Kévin Touillaux.»
NICOLAS TOUSSAINT