Beau projet lancé cette saison par le club de Mascaux Jambes qui a fait ses débuts dans le championnat de la province de Namur en P4E. «Je suis éducateur en cohésion au sein de la Ville de Namur», nous raconte Nunzio Maugeri correspondant qualifié. «Je travaille notamment dans le quartier de Mascaux auprès de jeunes ados et plus. On sait tous que les sports de ballon sont, auprès de ceux-ci, un vecteur dynamique important. Nous avons donc commencé, il y a quatre ou cinq ans, à participer à différents tournois en Agora ou à des compétitions amicales lors des étés. L’idée de rejoindre un championnat officiel nous est alors venue. Nous avons fait la demande au C.A. du foyer jambois qui a accepté de nous aider dans nos démarches. On s’est lancé dans la recherche de sponsoring et nous nous sommes inscrits à la Ligue. Le basket étant largement favorisé à la salle de Jambes Souvenir ou à celle de l’Athénée Royale, nous avons été contraints de nous rendre à la salle de Tabora de Namur pour y jouer nos rencontres à domicile le vendredi. On s’entraîne aussi les mardis à La Plante. Malheureusement, certains de nos jeunes ne possèdent pas de registre national et il a fallu s’adapter comme aussi aux règles en vigueur. Ce qui nous a coûté quelques cartes jaunes durant la première partie de saison.»
SANS GARDIEN SPECIFIQUE
Mais les progrès sont déjà perceptibles. Après un 10 sur 22, les Jambois viennent d’enchaîner cinq rencontres sans revers: 8 sur 10. «Et pourtant, nous devons faire avec un problème de gardien puisque nous n’en possédons plus de spécifique. Celui que nous avions est parti habiter et jouer en Flandre. Nos joueurs de champ se relaient tour à tour. A 52 ans, je fais aussi partie du noyau alors que j’ai laissé le coaching à Mustapha Charroud qui a exercé, par le passé, jusqu’en D3 de l’A.B.F.S. à Noujoum et Marabel Namur.»
Mascaux Jambes occupe la quatrième place. «Si JP-CJ Leuze B semble parti pour coiffer les lauriers, nous ne sommes certes avec un match de plus qu’à trois longueurs du 2e et 3e. Nous allons tenter de leur mettre la pression le plus longtemps possible. Et si nous jouons pour gagner, mon travail en tant d’éducateur mêlé à mon rôle de coach, c’est aussi de partager les valeurs dignes telles que la sportivité, le fair-play et le respect d’autrui.»
NICOLAS TOUSSAINT