Thierry Gabrielli, l’âme du Mini 83 Octa + Bruxelles, est assurément un gentleman. Alors que nous voulions surtout évoquer avec lui la montée historique de N2B en N1 de son club qu’il coache, ce dernier préfère débuter par le titre remporté par l’équipe B, champion depuis plus d’un mois en P3B du «Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale». «Avec dix-huit succès en vingt-deux matchs, nos jeunes ont réalisés une terrible saison», déclare Thierry Gabrielli. «On y retrouve pas moins de cinq gars nés en 2006 et quelques autres un peu plus âgés pour les encadrer. Je les ai formés au foot et puis en salle en minimes au club. Désormais, ils sont gérés par Youness Cherroud qui fait de l’excellent boulot. Cette montée en P2 est une récompense et vu l’éclosion de plusieurs, certains auront également la possibilité la saison prochaine d’emmagasiner des minutes en D1.»
La D1, effectivement, elle est aussi devenue réalité pour le club qui sort d’une saison remarquable avec une 2e place en N2B et une demi-finale de Coupe de Belgique. «Ce 1er accessit, on l’a obtenu à la dernière seconde lorsque ETM Molenbeek a émergé contre Picardie Evere. Ce qui nous a permis de jouer le match pour la montée en N2 via la 2e place. Et bien que battus, nous avons quand même grimpé à l’étage supérieur. Ce n’est pas volé. Avec un groupe qui avait été conservé à 90%, notre solidarité a été une des clés et la coupe de Belgique, notre fil rouge. On est certes passé à côté d’une finale mais j’ai dû faire des choix, notamment lors du match retour face à Wemmel, et je les assume. Cela ne remet pas en cause notre superbe parcours lors duquel nous aurons été les seuls à battre le champion d’ETM Molenbeek. Arrivé via Kenneth Parmentier, Younes Bakkioui a apporté une plus-value. Déjà rien que par sa toute bonne mentalité. Il a fait encore mieux jouer nos joueurs déjà présents. »
QUI POUR COACHER EN N1?
Même si d’autres coachs ont officié dans l’histoire du Mini 83, Thierry Gabrielli semble être celui qui chaque fois a réussi à tirer le meilleur de ses joueurs. «Je les connais tous comme ma poche. Mes fils m’entourent et les autres, ce sont aussi un peu la famille. Je sais comment les prendre. Mais je préfère toutefois céder le relais. Cette fois, on parle de D1. Je me débrouille dans la gestion. Il y a toutefois certainement quelqu’un qui pourrait, par contre, se rendre plus utile que mois sur le plan tactique. On va le rechercher pour tenter d’assumer au mieux cette montée parmi l’élite.»
NICOLAS TOUSSAINT