Doucement mais sûrement, on aborde la dernière ligne droite des championnats, chose qui n’était plus arrivée depuis la saison 2018-2019. Et pour quelques équipes, le temps presse pour tenter de débloquer un compteur toujours vierge. C’est le cas de l’Olympique Binche qui, après dix-sept rencontres, ne possèdent toujours aucune unité au classement de la P4G de la province du Hainaut. «Nous nous sommes retrouvés à l’aube du championnat sans gardien spécifique», explique le président et joueur olympien, Wesley Van Dyck. «Nous avons réussi à en affilier un nouveau mais après un match, il a déjà arrêté. Dès lors, Stéphane Marchetti s’est dévoué en tant que joueur de champ pour reprendre le rôle. Il ne peut malheureusement pas être présent à chaque match. On se relaie donc entre les joueurs les jours de matchs. Forcément, sans avoir spécialement les réflexes requis pour performer, ce n’est pas toujours évident.» Mais les joueurs s’accrochent comme ils le peuvent. «Nous restons sur une défaite sur le score de 9-3 à Bascoup Chapelle, mais un écart de deux buts seulement aurait mieux reflété la physionomie.»
NE PAS TERMINER SANS POINT
Ce zéro pointé n’entache toutefois par le moral des Binchois. «Cela fait plus de vingt ans que le club a été lancé, en 1999 exactement. Nous étions des joueurs de football à la base. On sortait de l’école et pour garder contact, on a créé ce club avec notamment Stéphane Marchetti. Nous sommes montés de P4 en P3 dès notre deuxième saison pour redescendre cinq ou six ans plus tard. Depuis, on joue essentiellement pour le plaisir. On a pris de l’âge et je vais moi-même sur mes 42 ans. On essaie de préparer la relève en lançant nos progénitures dans la bagarre. C’est ainsi que mon fils de 15 ans, Noélien a disputé son premier match à Chapelle, alors qu’il provient du basket. Maxime et Michaël Scheun, père et fils, jouent déjà ensemble et Stéphane Marchetti espère encore pouvoir tenir cinq ans pour jouer avec son fils qui n’a encore que dix ans.»
Il reste sept matchs et autant de possibilités pour que les «Olympiens» ne terminent pas la saison sans rien dans l’escarcelle. «Je pense que nous avons déjà fini avec un point. On espère donc ne pas battre ce record.»
NICOLAS TOUSSAINT