Si les provinces de Liège et de Namur ont décrété une remise générale pour les rencontres programmées le vendredi 15 janvier, le Luxembourg en a fait de même avant de réitérer cette décision une semaine plus tard. Deux vendredis de suite sans football en salle dans la province grand-ducale, c’est une première. Nous nous sommes entretenus à ce sujet avec le secrétaire de la LFFS-Luxembourg, Robert Forthomme.Deux vendredis de suite de remise générale pour raisons climatiques dans votre province, était-ce déjà arrivé par le passé?
Des remises «plic ploc» sont assez fréquentes en cette saison hivernale, mais jamais nous n’avions dû remettre deux semaines de suite pendant une soirée tous les matchs.
Avec le recul, était-ce la meilleure des décisions à prendre?
Absolument. Le 15 janvier, la présence de fortes neiges n’auraient pas permis aux équipes d’effectuer en toute sécurité leur déplacement respectif. Quant au 22 janvier, on annonçait des pluies verglaçantes et carrément du verglas à partir de 17h. Ce qui ne s’est finalement produit qu’à 18h30, mais relativement tôt encore une fois pour empêcher nos joueurs de prendre des risques sur les routes.
Comment avez-vous pris ces décisions?
Le vice-président, Christian Mostade a fait le point sur la situation au nord de la province et moi plutôt au sud. Nous avons émis nos conclusions au président, Freddy Merlot. C’est toutefois Christian Mostade et moi-même qui, au final, avons tranché pour le bien de tous.
Tous les clubs concernés par ces remises ont-ils compris vos choix?
La majorité, oui. Maintenant, il y a toujours quelques rebelles que l’on retrouve plutôt chez les jeunes. Plusieurs auraient préféré jouer au «casse-cou» sur le routes. Cela n’aurait pas été raisonnable. S’il avait eu un accident, il nous aurait demandé si les assurances marchent. Et on leur aurait répondu que non. Dans ce cas, ils nous en auraient voulu.
Cela fait au total, pour ces deux vendredis, 42 rencontres non disputées de la P1 à la P3 (15 pour le 15 janvier et 27 pour le 22 janvier). Cela risque-t-il pour certains clubs d’être compliqué à recaser ces matchs?
Il y a quelques semaines de compétition qui sont moins engorgées, notamment celles concernées par la coupe provinciale. On rappellera aux équipes qu’elles ne sont pas obligées d’accueillir ces rencontres le jour où elles ont l’habitude de jouer à domicile. En accord avec l’équipe «visiteuse», il y a aussi la possibilité de jouer un samedi ou un dimanche. Il y a donc suffisamment d’alternatives pour que tout rentre dans l’ordre.
Tous les clubs luxembourgeois évoluant en séries nationales ont vu également leurs rencontres remises, hormis l’Union Arlon qui s’est déplacée le 22 janvier aux Dolphins La Calamine. Pour quelle raison?
Nous n’interférons pas au niveau national. Monsieur Willemans, secrétaire de la Commission Sportive Nationale de l’A.B.F.S. m’a contacté le vendredi en matinée. Je lui ai fait part de notre décision de remettre toutes nos rencontres provinciales. En Nationales, c’était finalement aux clubs concernés à en faire la demande. Ce que visiblement le C.Q. de l’Union Arlon n’a pas jugé nécessaire. C’est un choix. Mais quand on voit que même Soca Tavigny n’a pas fait le déplacement pour affronter le MF Habay à Martelange (NDLR: environ 40 kilomètres) en Nationale 3D, on se demande si c’était une sage décision.
Recueilli par Nicolas TOUSSAINT