Malgré une appellation choisie assez péjorative à première vue, le club de Bois-Sans-Soif Ixelles ne regroupe pas une bande d’ivrognes. «C’est vrai que cela prête souvent à sourire», rigole le président ixellois, François Decaluwé, qui a exercé précédemment la fonction de correspondant qualifié. «L’origine est toute simple. Lorsque le club a été fondé en 1995, nous étions alors pour la plupart étudiants à l’U.L.B. à Bruxelles. Nous faisions partie du cercle de philosophie. Nous avions aussi, dans notre bande, des étudiants provenant de la région de Charleroi, ainsi que deux montois qui se sont ajoutés. Nous avons ainsi lancé notre activité. Il fallait dès lors au moins dénicher un sponsor. On s’est adressé au café situé en face de l’université. Pour remercier son tenancier, nous avons repris le nom de son établissement. D’où cette dénomination originale. Alors oui, on aimait fêter les victoires, mais toujours avec modération.» (rires)
C’est en P4H du «Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale» que militait, lors de la saison écoulée, l’équipe. «J’avoue que j’ai moins suivi nos résultats. Je me suis blessé et je ne joue dès lors plus guère. Notre dernier classement est une 11e place et un sauvetage acquis sur le fil en mars 2020 pour un centième de plus seulement au coefficient que le 12e classé (NDLR: celui d’ Atletico Bruxelles 2 affichait 0,75 et celui des Ixellois 0,76). On devait, de nouveau, s’attendre à un exercice suivant toujours un peu compliqué. En cinq rencontres, nous n’avions empoché que trois unités.»
ENSEMBLE ENTRE ANCIENS
En vingt-six ans de présence à la Ligue, le club a eu l’occasion de militer en P3. «Et nous avons même failli, une saison, rejoindre la P2. Nous étions encore jeunes à l’époque. Je pense que notre plus beau fait d’armes, c’est un quart de finale de coupe provinciale alors que nous étions en P3.»
Il est vrai que vu le nombre d’équipes qui existent dans le championnat brabançon/bruxellois, cela reste malgré tout une belle performance. «Désormais, nous avons un peu rajeuni les cadres, même si certains sont toujours là depuis la première heure. Il doit y avoir quatre ans, il nous arrivait encore de n’aligner, lors de certains matchs, que des vieux de la vieille. Même si l’âge est là, on continue à tout donner lorsque l’on monte sur un terrain. Les plus jeunes montrent la voie et nous emboîtons leur sillage tant que cela tient. Certains ont déjà repris en extérieur sur pelouse qu’il retrouve le jeudi pour se dérouiller les jambes. On attend maintenant la reprise très proche.»
NICOLAS TOUSSAINT