Depuis 2016, le club des White Sharks Herstal lancé en 2009 et celui de SP Gijon Liège créé en 2014 ont décidé de s’unir pour devenir WS Gijon Herstal. Et visiblement, tout le monde s’y retrouve. «On a souvent l’habitude de conserver le matricule le plus ancien lorsque l’on fusionne avec un autre club, mais comme nous montions à l’époque avec la «Gijon» en P3, nous avons conservé celui-là pour nous permettre d’en profiter», explique Loïc Lanero Alvarez émanant de la «Gijon» et président du club fusionné. «Nous sommes mêmes montés jusqu’en P2, avant de redescendre. Il est vrai que nous avons pris de l’âge avec pas mal de trentenaires. Nous jouons pour la compétition, mais aussi pour le plaisir de nous retrouver.»
A la base, le club comportait une seule équipe. Puis, une seconde est venue s’ajouter en 2018-2019. «Nous avons tout simplement accueilli plusieurs joueurs de New Team Herstal qui arrêtait. Et force est de constater qu’il y avait du talent. Alors que nous prenions la 8e place en P3C lors du dernier classement officiel enregistré via le coefficient en mars 2020, les «B» finissaient à une très belle troisième position en P4D.» Et la défunte campagne annulée augurait d’encore plus belles choses. «Nous avions, avec la P3C, réussit un superbe départ en glanant sept unités en cinq rencontres avec du coup une présence sur le podium. La P4D, quant à elle, avait cartonné avec un parcours sans-faute après également cinq matchs disputés. La raison de cette réussite? Peut-être en partie notre organisation. On se souvient que le protocole de l’époque imposait aux équipes de renseigner le numéro de portable de chaque joueur aligné. Alors que certains adversaires se retrouvaient un peu pris au dépourvu quand l’arbitre réclamait ces infos, nous avions réalisé des photocopies avec les noms des joueurs et leurs numéros qu’il n’y avait plus qu’à cocher. Une fois prêts, les joueurs pouvaient ainsi directement profiter d’un petit échauffement toujours précieux.»
DES COUPURES DE PRESSE
Rares sont, en effet, les clubs qui ont agi de la sorte et l’on sent chez notre interlocuteur le désir d’être aux petits soins pour ses joueurs, lui qui est également, comme l’appellation du club l’indique, supporter du club de foot espagnol du Real Sporting Gijon. «Nous sommes plusieurs affiliés originaires de cette localité. Nous avons même eu l’occasion d’aller plusieurs fois supporter l’équipe de foot qui, désormais en D2, a connu l’élite. Nous avons même sympathisé avec les joueurs et le directeur commercial de l’époque. Cela nous a valu des coupures de journaux. Nous jouons forcément aux couleurs de l’équipe, même si on tente de se renouveler. Ces échanges aussi nous manquent.»
En attendant, on prépare déjà le prochain exercice. «On croise les doigts pour que cela reparte progressivement vers la normale. Si c’est le cas, on tentera avec la P3 de jouer le podium. Vu ce qu’a montré la «B» en septembre et octobre 2020, elle voudra, de son côté, confirmer.»
NICOLAS TOUSSAINT