Depuis septembre 2019, le club du MFC Rusbi Binche n’est parvenu à fêter qu’à une seule reprise la victoire en championnat de la province du Hainaut de Provinciale 4. Il est vrai que l’exercice 2019-2020 avait déjà été écourté avec 19 matchs sur les 24 prévus à la base en série C pour les Binchois. Quant à cette dernière campagne annulée, elle s’est résumée à quatre rencontre toutes perdues. «Même si nous n’avons pas souvent l’occasion de lever les bras au ciel, le moral n’en a jamais vraiment pâti», déclare le correspondant qualifié, Romain Leleux. «Nous n’avons jamais évolué plus haut que cette P4 et notre meilleure place atteinte il y a trois ans doit être une neuvième ou une dixième place.»
Le matricule sous lequel évolue l’équipe date de 2012. «Nous formions une bande de copains, dont certains jouaient déjà dans d’autres clubs. Nous avions, pour la plupart, suivi nos études secondaires à Binche et supérieures dans la région. La création d’un club ne football en salle nous permettait de garder contact. Il a d’abord été baptisé AHI La Hestre, avec une dénomination qui fait référence à une interjection qui caractérise l’effort. En 2014, le nom est devenu celui qu’on connaît. Nous avons pris celui d’un café qui est devenu notre sponsor. Notre salle a aussi changé. Nous avons quitté la Drève de La Hestre qui ne nous offrait que l’horaire du mardi à 22h pour nous exprimer à domicile. Nous avons alors occupé la nouvelle salle de Thieu pour jouer toujours le même jour mais d’abord à 19h, avant de passer à 20h, soit un créneau qui nous convenait davantage.»
LA TROISIÈME MI-TEMPS COMME REMÈDE
Les saisons se suivent et se ressemblent donc pour ce club qui mise davantage sur son aspect familial. «Contrairement à nos débuts, nous avons tous agrandi nos familles avec désormais des enfants. Le football en salle est notre loisir hebdomadaire, même si depuis plus d’un an, nous avons dû le mettre en stand-by. Nous perdons souvent. Du coup, il y a parfois l’une ou l’autre petite tension vite oubliée lorsqu’on passe à la troisième mi-temps. (rires) On doit aussi faire parfois avec les moyens du bord. Jouer des matchs avec un seul remplacement sur le banc et sans entraînement lorsque l’on a passé le cap de la trentaine, ce n’est plus aussi évident. Toutefois, on repartira bien pour une saison, même si deux joueurs arrêtent: l’un car il doit se rendre à l’étranger pour son travail et l’autre car il va être papa pour la troisième fois.»
NICOLAS TOUSSAINT