Le parcours de l’Union Sportive Italienne Roux est atypique. Depuis les débuts en 2015 dans le championnat de la province du Hainaut, elle n’est quasi jamais restée deux saisons de suite dans la même division. «Lorsque l’on a démarré, nous avons vite gravi les échelons menant de la P4 à la P2», explique le correspondant qualifié du club lui-même capitaine de l’équipe, Anthony Scalabrino. «C’est ensuite que la chute a débuté même si arrivés en P2, nous avions lancé une équipe B en P4 en 2018-2019. Rien n’a plus été comme avant. Les distensions ont commencé. La P2 a été reléguée et nous n’avons pas conservé notre seconde équipe. Lors du précédent exercice, nous n’avons à nouveau pu éviter la bascule en terminant bon derniers en P3E avec seulement sept unités engrangées en dix-huit matchs. En jouant certaines rencontres à quatre et parfois sans gardien, il était compliqué de se montrer performant.»
C’est donc de retour au bas de l’échelle provinciale que l’équipe a entamé cet exercice 2020-2021. Sportivement, elle avait l’air de tenir la route. Elle affichait un bilan de 8 sur 10. C’était un peu l’arbre qui cache la forêt. «Sur le travail effectué sur le terrain, il n’y avait rien à dire. Avec un effectif remodelé, chacun faisait son job. Par contre, la mentalité laissait à désirer. Pour preuve ce dernier match disputé un samedi à Armada Frasnes. Après quatre succès de rang, nous avons pris un 12-2 dans les gencives. Nous gagnions jusqu’alors nos matchs à l’influence et cela s’est retourné cette fois contre nous. Certains ont fait leur cinéma. J’en avais presque honte. Même l’arbitre m’a confié qu’il avait eu de bons échos sur notre jeu avant de venir nous arbitrer, mais qu’il avait été déçu par notre comportement. Ce n’est pas le football en salle que je prône. C’est dommage. Tous ne sont pas comme cela. Valentino Carlucci est, par exemple, redoutable offensivement, alors que Kevin Deprez sait aussi bien défendre qu’attaquer.»
REDORER L’IMAGE
Il y aura donc encore du changement pour la saison prochaine. «Je veux avant tout du respect et que l’on donne à nouveau une bonne image. Je ne tolérerai plus que des joueurs dotés d’une bonne mentalité dans l’effectif. Je souhaite retrouver l’ambiance des débuts où nous étions tous alors, pour la plupart, d’origine italienne. D’où ce choix d’appellation. J’avoue toutefois qu’avec cette crise, j’ai quand même hâte que cela reprenne.»
NICOLAS TOUSSAINT