Il est évidemment difficile pour la majorité des clubs de se projeter vers le futur avec cette crise sanitaire qui se prolonge et qui a forcément un impact sur tout ce qui touche au financier. A SO Gold & Black Elouges qui portait encore la dénomination de Gold & Black Péruwelz la saison dernière, on n’est pas non plus épargné. «Nous sommes dans le flou quant à la poursuite des activités», déclare le correspondant qualifié, Georges Riecvuto. «Déjà qu’il a fallu trouver un nouvel hébergement pour entamer cette dernière saison car la salle de Péruwelz estimait que nous n’avions pas suffisamment d’affiliés de sa commune, on se demande comment nous allons pouvoir continuer à exister sur le plan financier.»
Il est vrai que cela avait déjà mal commencé pour l’équipe fanion qui entamait sa deuxième campagne de rang en P2A de la province du Hainaut après une montée de P3D. «Nous restions sur un exercice réussi avec une quatrième place à la clé. On espérait encore progresser lors de ce championnat 2020-2021. Avec plusieurs éléments de nationalité française de talent, nous avions des arguments pour nous mêler à la course à la montée en P1. C’était avant que ceux-ci nous fassent faux bond avant l’entame de la compétition. Nous les avions évidemment affiliés et nous avons donc dû faire des dépenses pour rien.»
Et au lieu de regarder vers le haut, l’équipe se trouvait en octobre dernier, au moment de l’arrêt du championnat, en dernière position avec un compteur toujours vierge après cinq rencontres. «Sans nos atouts hexagonaux, ce n’était évidemment plus du tout la même équipe. Difficile, dans ces conditions, de savoir quel aurait été notre classement final.»
RAMENER L’ENGOUEMENT CHEZ LES FILLES
Pour la deuxième saison, le club alignait aussi une équipe féminine. «On devrait faire plus pour toutes ces filles qui ont autant de mérite que le garçons. Cela a des répercussions puisque de onze équipes sur la ligne de départ en 2019-2020, il n’y en avait plus que huit cette saison, avec notamment l’arrêt de Wombats Anderlues. Dans le Hainaut, il y a Madry Charleroi et puis tous les autres. On connaît déjà le champion avant que cela ne commence. Pourquoi, dès lors, ne pas scinder la série en deux divisions pour au moins permettre un engouement en essayant de se maintenir ou de monter? Et pour Madry Charleroi et les autres pointures des autres provinces, pourquoi ne pas les rassembler dans un championnat national? Les équipes pourraient ainsi se bagarrer avec des rivaux de mêmes valeurs.»
Voilà peut-être un sujet de conversation à développer lorsque tout sera déjà rentré dans l’ordre sur le plan sanitaire.
NICOLAS TOUSSAINT