La campagne 2019-2020 avait été très pauvre en récolte de points du côté du club de Looneys La Louvière. Les sept engrangés en vingt rencontres disputées n’avaient pas été suffisants pour éviter la dernière place en P3C de la province du Hainaut avec en moyenne plus de dix buts encaissés par match. «Depuis la fondation du club en 2009, nous avons joué au yo-yo à deux reprises», explique le correspondant qualifié du club, Jonathan Russo. «Mais c’est vrai que l’avant-dernier exercice a été particulièrement pénible. Nous n’avons pas été épargnés par la poisse. Nous nous sommes retrouvés avec quatre blessés d’un coup, dont notre gardien qui a dû subir une intervention du genou. N’ayant pas de portier remplaçant, nous avons tourné entre nous pour assurer l’intérim. Puis, c’est finalement Bruno Serra qui s’y est collé. La crise sanitaire n’a pas aidé et nous n’avons finalement pu célébrer que deux succès. Trop peu évidemment pour espérer nous en sortir, alors que notre niveau était, à la base, correct.»
C’est donc en P4 que les «Loups» espéraient se refaire une petite santé. «Nous avions enregistré deux départs pour autant d’arrivées. Mais en seulement cinq matchs disputés, dont certains que je n’ai pu jouer pour raisons professionnelles, nous étions loin d’avoir trouvé de grands automatismes. Nous avons bien démarré par un succès. La suite se résume à quatre défaites. Nous étions toujours en train d’intégrer les nouveaux. Il fallait encore que la mayonnaise prenne. On ne visait de toute façon rien de spécial sur le plan sportif. La but était vraiment de retrouver le plaisir de jouer après notre relégation.»
PLUS D’ÉCOUTE
Pourtant du plaisir, ils en avaient eu au moment de choisir la dénomination. «Looney est le nom générique que l’on donne aux personnages des cartoons de Warner Bros comme Bugs Bunny, Daffy Duck, Titi et Grosminet,… Ce choix est parti d’un délire entre potes. C’était assez original comme nom d’équipe, dans laquelle on retrouve encore aujourd’hui, après plus de dix ans d’existence, quatre ou cinq piliers des débuts.»
Difficile, pour l’heure actuelle, d’imaginer la suite. «Pour des petits clubs comme le nôtre, c’est compliqué sur le plan financier. Nous n’avons pas de sponsor et nous devons donc tout régler de notre poche. Cela fait deux ans de suite qu’en raison du Covid, nous ne pouvons pas compter sur des rentrées en organisant un tournoi. On attend évidemment une aide de notre province sur le plan financier, mais aussi plus d’écoute. Car on se sent parfois seul.»
NICOLAS TOUSSAINT