La formation de Charleroi Airport était repartie pour un tour en P2C de la province du Hainaut. Elle avait vécu un exercice 2019-2020 pour le moins tranquille en terminant huitième avec dix unités d’avance sur la zone rouge. «Nous souhaitions, avant tout, nous stabiliser», confie le joueur et correspondant qualifié du club, Hocine Meknassi exerçant professionnellement, comme plusieurs de ses équipiers, à l’aéroport de Charleroi (Gosselies). «Ce que nous sommes parvenu à faire. Nous étions repartis, pour cette troisième campagne de suite à cet échelon, dans l’optique seulement de confirmer. Car il n’était pas envisageable de vouloir rejoindre l’élite. A ce niveau, il y a pas mal de longs déplacements vers l’est de la province.»
On sait que la crise sanitaire a engendré l’annulation de la compétition et qu’aucun verdict n’a donc été rendu. «Et finalement, ce n’est peut-être pas une si mauvaise chose. Nous avions pris un départ assez hésitant. Nous avons subi trois revers pour débuter. Nous avons empoché nos deux premières unités en l’emportant contre Arsenal Pont-à-Celles (NDLR: promu de P3E), mais nous n’avons pu échapper à une quatrième défaite, par la suite, au Hoca Hemano Jumet B (11-3).»
REPARTIRA OU PAS?
Il est difficile, pour notre interlocuteur, de donner les raisons de ces débuts mitigés. «Avec le confinement, il était compliqué de se rendre à la salle et de ne penser qu’au sportif. Nous n’avons également, pour ainsi dire, pas pu bénéficier d’une réelle préparation. Bref, l’atmosphère était quand même particulière. Cela a peut-être joué dans la tête des joueurs.»
Reste à savoir désormais si l’équipe sera sur la ligne de départ du prochain exercice, toujours en P2. «Si je n’avais pas repris la gestion du matricule voici quelques années, le club aurait sans doute disparu. C’est à mon tour maintenant de me poser des questions. Le boulot me prend pas mal de temps et il y a la vie de famille aussi. Sans compter que l’âge est là. Personnellement, je ne pense pas que je poursuivrai. Je ne peux toutefois pas parler au nom de tout le club. On verra alors si quelqu’un serait intéressé pour reprendre le flambeau.»
NICOLAS TOUSSAINT