Les joueurs de Footchers Auderghem sont visiblement abonnés au chiffre onze. Alors qu’ils occupaient cette position lorsque le championnat 2019-2020 s’est interrompu, c’était encore à ce rang qu’on les retrouvait avant qu’il ne soit décidé que le compétition 2020-2021 n’irait pas plus loin. «Même si cela ne reste pas un classement ultra performant, on l’avait plutôt accueilli avec joie la saison dernière», explique Thomas Herlant, membre du comité et joueur de l’effectif. «Notre infirmerie avait été pas pas sollicitée. Nous avons joué un bon nombre de matchs très déforcés. Parfois sans remplaçant, mais aussi de temps à autre à seulement quatre éléments au coup d’envoi. Il était donc impossible, dans ces conditions, d’ambitionner autre chose.»
Le club espérait repartir pour un dernier exercice plus tranquille et étant davantage épargné par les blessure. C’est un autre souci qui a alors frappé l’effectif. «Notre gardien nous a fait faux-bond à la dernière seconde. Nous n’avions personne d’autre qui officiait à ce poste particulier. Nous avons donc été contraints de disputer nos premières rencontres avec des joueurs de champ qui se sont relayés dans la cage. Pour ne rien arranger, nous devions débuter notre championnat par trois déplacements consécutifs. Nous n’avons rien récolté durant ce triptyque.»
UN GARDIEN ET UNE VICTOIRE
C’est alors qu’une solution a été trouvée. «Début octobre, nous avons enfin déniché un réel portier, Stéphane Marchant. A celui-ci s’est ajouté également un autre nouveau joueur: Thibault Ledeganck. Ils étaient présents pour la visite d’AVJ Bruxelles. Nous l’avons emporté 10-9 pour notre unique victoire de la saison. Deux jours plus tard, le championnat était arrêté. On ne le savait pas encore, mais cela allait être de façon définitive.»
Et donc juste au plus mauvais moment. «Nous étions peut-être au devant d’une belle série avec nos deux recrues. On ne le saura jamais. Nous n’avions toutefois pas l’intention de rejoindre la P3. On joue surtout pour le plaisir. Nous avons tissé des liens notamment grâce à notre parcours professionnel. Cela doit faire une quinzaine d’années que le club existe. Je pense qu’il n’a jamais évolué plus haut que la P4. Cela nous suffit. C’est le niveau qui nous sied le mieux car la P5, c’est quand même limite.»
NICOLAS TOUSSAINT