Militant encore en 2015 en P1 de la province namuroise, Deportivo Neffe se retrouve aujourd’hui deux échelons plus bas. «Nous étions, malgré tout, encore en P2 il y a deux saisons», précise le président du club et gardien de l’actuelle P3, Dimitri Cauchois. «Mais les années passent et on ne rajeunit pas. J’étais présent dès la première heure en 2001. Nous avons connu les ascensions de la P4 à la P1. On a même participé à la Coupe de Belgique (NDLR: la dernière fois, c’était en 2015 lors de la relégation en P2), sans compter que notre équipe réserve avait remporté la coupe provinciale. On aurait pu tenter de tenir à ce niveau en se renforçant. Mais nous avons préféré conserver, chaque saison, l’ossature des premières années. Forcément à un moment, cela a commencé à se faire ressentir aux niveaux des organismes. J’ai désormais 44 ans et même si je joue encore au poste de gardien, on pense tout doucement à laisser la place aux autres.»
L’équipe avait même flirté avec la relégation en P4 en 2019-2020. «Nous n’avions que deux équipes classées en dessous de nous (NDLR: BV Mont E et MF Evelette) au moment où l’arrêt de la compétition a été décrétée. Il y avait eu des absents, des gens en méforme, … Par contre, nous étions pas mal repartis lors de cette campagne interrompue avec deux succès et un revers. Après, tout restait à faire…»
PROFITER AVANT DE S’ÉCLIPSER
Le club misait aussi beaucoup sur ses jeunes. En 2019-2020, le «Depor» alignait des diablotins, des minimes, des cadets et des scolaires. «Malheureusement en raison de la crise sanitaire, le championnat namurois n’a même pas pu être entamé. C’est dommage. Tous ces gosses ont clairement perdu une année. Et pourtant notre structure au niveau des jeunes est même davantage étoffée que celle de l’équipe fanion. Sébastien Cordy, à l’origine de la création, est très impliqué. L’objectif est clairement de préparer la relève et d’intégrer les joueurs au fil des années au sein de l’équipe première pour, qui sait un jour, retrouver le niveau de la P1. Le but du club, c’est de voir progressivement les plus anciens s’éclipser.»
Mais avant cela, on compte quand même profiter des dernières années avant la retraite. «La conviviale troisième mi-temps reste importante. Chez nous, la bière se vend toujours à 1,60 euros et il y a de quoi grignoter après les matchs. On espère vite retrouver nos habitudes. Et si tout va bien, on partira ensemble en juin pour notre traditionnel voyage de club.»
NICOLAS TOUSSAINT