Époustouflant: tel est l’adjectif qui convient le mieux pour qualifier l’essor du club de Futsal Espoir Molenbeek qui trônait en tête, avec son équipes fanion, de la Nationale 2B de l’A.B.F.S. «Depuis la P3 du «Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale», nous n’avons fait que récolter des titres pour grimper jusqu’en D2», aime rappeler le coach de l’équipe, Tarek Lassri qui officie aussi comme président. «C’est un travail de longue haleine. Sur ces trois dernières saisons, nous n’avons connu qu’une défaite en championnat et nous étions alors encore en P1.»
En effet, depuis sa montée en séries Nationales, Futsal Espoir Molenbeek est… invaincu en championnat. En 2019-2020, l’équipe avait fini première de la N3C avec dix-huit succès, deux partages et aucune défaite. Et lors de cette défunte campagne avortée, le bilan affichait un 8 sur 8. «On faisait du titre à nouveau notre objectif en D2. Nous avions ciblé notre recrutement en accueillant notamment Walid Jaadi, international marocain, qui a aussi connu le semi-professionnalisme au football à Udinese Calcio en Italie. Bilal El Hafid était également venu nous rejoindre de la N2A de Rebecq United (NDLR: devenu Black Eagles UTD Rebecq) pour nous apporter son expérience. Et en repartant avec le noyau de la saison précédente qui a pu bénéficier d’une remarquable préparation physique, nous étions bien partis.»
Lors des quatre matchs disputés, il y avait surtout le succès contre le Celtic Visé, troisième de la saison précédente, qui avait marqué les esprits. «C’est nantis d’un 4 sur 4 que nous avions accueilli les Liégeois. Menés 0-2, nous avions fini par émerger sur le score de 6-3. Les voyants étaient plus que jamais au vert et nous avions même enchaîné par un dernier succès contre Babytyre Bruxelles. On ne le savait pas encore à ce moment, mais cela n’allait finalement servir à rien.»
AIDE AUX PLUS DÉMUNIS
Évidemment après une telle entame de saison, cette décision d’arrêt définitif du championnat n’a pas été facile à digérer. «Effectivement et en même temps, on n’a pas encore fait définitivement une croix sur la D1. Si un matricule de cet échelon venait à ne pas être réinscrit, il faudrait peut-être venir combler la place vacante. Nous serions curieux, dans ce cas, de voir qu’elle serait la décision de l’A.B.F.S. Et si nous devions quand même repartir en D2, ce serait à nouveau pour atteindre l’élite.»
En attendant, on ne perd pas son temps au sein du club qui, en cette crise sanitaire, a été très actif. «Nous avons distribué des colis aux gens les plus nécessiteux du quartier. J’ai moi-même fait la cuisine. On a géré même de nuit. Cette initiative, c’est aussi une fierté pour notre club.»
A noter, pour conclure, qu’outre le fait d’aligner une nouvelle équipe en P5, la seconde équipe coachée par le frère de notre interlocuteur, Ayoub également C.Q., et promue en P2, avait aussi bien débuté via un 4 sur 4.
NICOLAS TOUSSAINT