La défunte campagne n’avait pas été simple pour le club des Canonniers d’Etterbeek qui avait vu leur deuxième équipe reléguée de P5 en P4, alors que sa formation fanion n’avait terminé que 11e sur 12 (deux équipes avait déclaré forfait général) en P3D du «Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale». «Avec notre équipe 2, c’était un peu à prévoir», explique le C.Q. des «Canonniers», Mohamed Talbi. «Nous avions renouvelé l’effectif avec des mal de jeunes qui avaient plutôt l’habitude du grand foot. Ils arrivaient sans repère en salle et ont dû apprendre les règles, mais aussi la tactique propre à la discipline, notamment lorsqu’il s’agit de défendre.»
L’équipe 1, elle, s’est sauvée et se trouvait mal embarquée dans ce championnat 2020-2021. En cinq rencontres, elle n’avait pu empocher le moindre point. «Cela fait quelques temps que c’est compliqué. Nous avons pas mal de footballeurs qui ne savent pas toujours se libérer. Nous avons également eu à déplorer plusieurs blessures dans nos rangs. Au moins quatre, dont celle de mon fils qui a quand même joué à un bon niveau à Medina Forest. Je crois qu’à 52 ans, j’ai été l’un des plus présents.»
Malgré tout, notre interlocuteur estime que l’équipe serait parvenue à s’en sortir si la compétition avait pu aller à son terme. «Ce 0 sur 10 ne reflète pas notre niveau. Au complet à chaque match, nous aurions certainement été en mesure de rivaliser avec les meilleurs. On a déjà failli rejoindre la P2. On s’est chaque fois freiné car on sait que si l’on montait, on rencontrerait toujours ces problèmes de noyau récurrents. Et en P2, cela ne pardonnerait pas.»
PROFS ET ÉLÈVES ÉQUIPIERS
Cela fait une dizaine d’années que notre interlocuteur s’implique dans le club. «Je suis devenu président il doit y avoir un lustre. Mais l’origine, elle remonte à 1990. La dénomination des «Canonniers», elle a été choisie par les fondateurs de l’époque. Je pense que le principal militait auparavant dans un club sur Tournai qui jouait sous ce nom. Il l’a repris. Quant à nos noyaux, on y a souvent retrouvé des élèves et des profs du Collège qui évoluaient côte à côte. C’est mon épouse, prof dans cet établissement, qui m’a permis de rencontrer ces gens.»
Comme beaucoup, Mohamed Talbi exprime son regret quant à l’annulation de la saison. «Depuis 2020 et donc depuis plus d’un an, les équipes doivent avoir, en moyenne, disputé une dizaine de matchs. Et maintenant, il faudra attendre le mois de septembre pour recommencer une nouvelle compétition. Le manque va devenir terrible.»
NICOLAS TOUSSAINT