C’est un peu par la force des choses que l’équipe d’Isula Rosa La Hulpe se retrouve en tête de la P3A du «Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale» avec huit unités au compteur. Alors qu’elle a déjà eu l’occasion de fouler le terrain sept fois depuis septembre 2020, ses concurrents ne l’ont fait qu’à trois, quatre, cinq, voire à six reprises au mieux. «Effectivement, on a profité de nos rencontres supplémentaires pour mener la danse avec un 8 sur 14», admet le C.Q. de la Hulpe, Quentin Corne. «Nous voilà au commandement depuis trois mois avec le titre de champion d’automne à la clé. On en rigole même si d’après quelques joueurs du noyau qui suivent la compétition avec attention, nous avons déjà affronté pas mal de gros morceaux.»
En attendant, cela change de la campagne précédente au terme de laquelle la formation n’avait pu éviter la bascule en P2A. «Cela faisait pourtant cinq saisons d’affilés que nous militions à ce niveau. Mais la moyenne d’âge commence à être élevée. J’ai 36 ans, le capitaine en à 35,… Forcément face à des équipes qui peuvent aligner de jeunes lapins, cela commence à devenir compliqué de suivre le rythme. Nous avions, en plus, dû faire face à plusieurs absences en raison de blessures. Sans compter que cela ne tournait pas vraiment en notre faveur avec des poteaux rentrants contre nous qui était sortants lorsque c’était nous qui tentions notre chance au but.»
Cette saison, deux joueurs ont quitté le groupe. «On a perdu deux pions importants avec notre meneur, Salvatore Scimeca et notre gardien, Salvatore Campobello. On reste malgré tout en famille puisque sur les dix affiliés que compte notre listing, seuls deux ou trois n’ont pas de liens de parenté. L’un de nos plus hauts faits d’armes reste un quart de finale de coupe provinciale en 2011-2012.»
«IMPOSSIBLE DE REJOUER A 22h05»
Le club a déjà possédé deux équipes. «En fait, ce sont Samuel Roelandt et Olivier Vanhoutte qui ont créé le club en 2002. Après trois ans, une 2e équipe s’est ajoutée; celle qui est devenue l’actuelle. J’ai fini par reprendre le flambeau dans la gestion. L’origine de la dénomination? Les fondateurs étaient en vacances en Corse sur l’Île Rousse. Ils en ont gardé un magnifique souvenir à tel point qu’ils ont choisi ce site comme nom. Certainement entre deux apéros.» (rires)
Notre interlocuteur pense-t-il voir son équipe capable de garder le leadership jusqu’au bout? «Ce qui nous intéresse surtout, c’est de connaître la suite. Le couvre-feu est prolongé jusque mi-février. Comme on joue de toute façon à domicile à 22h05, on est donc certain d’au moins demeurer au repos pour un mois de plus. Une reprise s’annonce donc mal.»
NICOLAS TOUSSAINT