Chaque saison, la formation de Nationale 3 de l’A.B.F.S. du Borussia Loyers joue avec les nerfs de son C.Q., Serge Henry. C’est que les joueurs ont l’art de souvent se mettre à l’abri lors des toutes dernières journées de compétition. «On dirait même que certains en prennent un malin plaisir», plaisante le «boss» du Borussia. «Je sais que ce n’est pas le cas et que ce sont les circonstances qui font qu’on en arrive souvent à ce scénario. Mais même si je m’y attends chaque début de saison, je ne m’y habitue jamais.» Et le classement actuel de l’équipe n’est pas pour rassurer notre interlocuteur. Les «Béliers» ferment la marche de la N3B en compagnie du Purple Auvelais. Toutefois, les écarts avec les équipes devant restent très minces. «Toutefois pour l’instant, c’est bien notre équipe qui est lanterne rouge. Nous avons pourtant un noyau pléthorique en terme de joueurs. Ils sont bien une vingtaine d’affiliés à pouvoir prétendre à une place dans l’effectif. Pourtant, on rame toujours souvent pour avoir un nombre suffisant le vendredi, où il faut parfois attendre jusque midi et même plus tard pour exactement savoir qui sera au poste quelques heures après.»
Cela en devient stressant. «Le pire c’est que d’un vendredi à l’autre, on peut totalement avoir des joueurs différents. Le plus régulier, cela reste encore le staff.»
TRENTE ANS EN JANVIER
Jusqu’ici, sur les six matchs disputés, dont un en Coupe de Belgique (A.B.F.S.), un seul a été remporté. «C’était lors de notre deuxième match contre la nouvelle équipe de La Roue Anderlecht (9-3). C’était assez faible en face, même si nous avions été menés 1-2 et qu’il avait vraiment fallu attendre la seconde période pour faire la différence. Nous avions toutefois pu compter, ce soir-là, sur Axel Boreux qui, en super forme, avait un peu remporté la rencontre à lui seul. Il avait réussi à planter cinq roses. A côté de cela, on a quand même affronté quelques adversaires solides, comme le dernier en date d’Oasis Bruxelles. Défait 3-7, on s’est notamment pris deux goals sur des relances directes du gardien prolongées par leur pivot dans notre cage. Cela reste parfois un peu trop naïf chez nous et ça résume bien la philosophie des nos joueurs. Ils sont tous très charmants et savent mettre l’ambiance mais pour eux, le football en salle ne reste qu’un dérivatif vis-à-vis du football. Difficile alors de progresser dans ces conditions et de voir plus haut.»
Avec cinq autres équipes, le Borussia Loyers est l’un des clubs les plus actifs dans la province namuroise. «Et si l’on poursuit la saison, il faut trouver de nouvelles dates pour les reports. Pas facile de recaser tout le monde. On fait le maximum. Toutefois, on espère tous que l’on reprendra un jour. En janvier, nous fêterons nos 30 ans. Et si l’on ne pourra sans doute rien organiser à ce moment précis, on souhaite que l’équipe fanion réussisse à repartir pour un tour en D3.»
NICOLAS TOUSSAINT