Si plusieurs équipes n’ont pas encore engrangé le moindre point dans les différents championnats de l’A.B.F.S., MF Etalle est la seule qui même en remportant son prochain match serait assurée de ne pas quitter la dernière place de sa série en Nationale 3D. En effet après cinq rencontres, les Stabulois comptent un retard de trois unités sur l’avant-dernière position que se partagent Team GSI Verviers, Marseille Wanze et Gedinne UTD. «Notre début de championnat est le prolongement du précédent», déclare le coach du MF Etalle Bruno Debray. «Nous nous étions maintenus avec seulement cinq unités au moment de l’arrêt de la compétition et on avait profité du forfait général de l’ONU Seraing CL pour rester en D3 vu que dès lors, il n’y avait aucun descendant.»
La dernière défaite remonte à il y a dix jours avec dix buts encaissés contre MF Oreye (3-10). «Mais pour moi, c’est peut-être le revers le plus anecdotique des cinq. Menés 0-2, on parvient à recoller avant de concéder un retard de trois buts au repos. Déjà moralement atteints, rien ne s’est arrangé lorsque nous avons perdu notre gardien, Karremans pour une carte rouge. Pourtant sur l’ensemble des matchs disputés, on ne peut pas dire que ayons été totalement dépassés. Le gros problème, il se situe au niveau de la finition. Quand on voit le Lunch Bastogne qui a déjà franchi la barre des trente goals en autant de matchs joués que nous, alors que nous n’en avons inscrits que neuf, c’est qu’il y a un souci. Pourtant, les joueurs ne sont pas restés inactifs durant le confinement. Hormis peut-être une exception ou l’autre, ils étaient «fit» pour la reprise. Ce n’était visiblement pas assez.»
UN NOUVEAU CHAMPIONNAT?
Alors pour se rassurer, on se dit que cette trêve arrive au bon moment pour les gars d’Etalle. «Sportivement, c’est effectivement peut-être une bonne chose à condition que le championnat reprenne. Car cela non plus, ce n’est pas gagné. Et si c’est las cas, les buvettes réouvriront-elles? Jouer sans bénéficier de rentrées, ce serait catastrophique.»
Il faudra, quoi qu’il advienne, s’accrocher. «Si l’on reprend, on se dira que c’est nouveau championnat qui débute. Je pense que ce sera quand même une saison très compliquée pour un club comme le nôtre qui a une vraie politique du cru. On aime faire progresser nos jeunes. Hormis Fernando Mendoza et Zdravko Ostojic, quasi tous sont passés par nos équipes de jeunes ou encore l’équipe B. On va quand même essayer de s’en sortir ensemble. Dans le pire des cas, c’est-à-dire la relégation, ce ne serait pas la fin du monde non plus. J’espère juste que les joueurs se libéreront totalement.»
NICOLAS TOUSSAINT